Défense: la FN génère 4000 emplois en Belgique et soutient un écosystème solide, révèle une étude

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

A l’heure où le gouvernement wallon évoque une possible ouverture du capital, une étude de HEC Liège témoigne opportunément de l’impact de l’entreprise sur le pays. Stratégique, elle devrait rester entre les mains de la Wallonie.

Quel est l’impact de la FN Herstal (membre du groupe Browning) sur l’économie belge? L’étude de HEC Liège, publié en ce mois de septembre, tombe à point nommé pour défendre les intérêts de l’entreprise, si tant est ce cela soit nécessaire, face au nouveau gouvernement wallon. Elle avait été demandée in tempore non suspecto, il y a un an, par le FN à la haute école commerciale.

Depuis, le nouveau gouvernement wallon MR- Engagés d’Adrien Dolimont a évoqué la possibilité d’ouvrir le capital de l’entreprise, dont elle détient 100%. Mais rien n’est décidé. Vu le caractère stratégique du secteur de la Défense, on verrait mal la Région céder la main.

Mais l’étude en question, qui porte sur la période 2018-2022, entendait avant tout, pour l’entreprise, analyser de manière objective la question de la chaîne d’approvisionnement, en l’étendant à l’impact socio-économique. Un travail à usage interne, donc.

4000 emplois directs et indirects

En utilisant les multiplicateurs du Bureau Fédéral du Plan, l’étude évalue tout d’abord que les activités de FN Browning Group en Belgique génèrent environ 4.000 emplois (directs, indirects, induits) et soutiennent donc 4.000 ménages, soit 9.000 personnes.

En ce qui concerne les emplois directs, en 2022, FN Browning Group employait plus de 1.700 personnes en Belgique, dont environ 200 personnes externes, sur les sites de ses filiales FN Herstal (Herstal, Zutendaal) et Browning International (Hauts Sarts). “La majorité de ces emplois sont occupés par des résidents de la Provinces de Liège pour les sites wallons et de la Province du Limbourg pour le site de Zutendaal”, précise-t-on.

Il s’agit d’une population jeune et diversifiée, formée en partie au sein de l’entreprise. L’étude met en lumière “une population salariale relativement jeune, avec une forte
représentation de la tranche d’âge 30-39 ans, et une grande diversité de niveaux de diplômes à l’embauche”.

Un écosystème fort

La FN Herstal fait également partie d’un écosystème fort et stratégiquement important en matière de défense, d’autant plus vital que la guerre est de retour en Europe.

“En 2022, les filiales de FN Browning Group travaillaient avec plus de 1.200 entreprises belges, des fournisseurs localisés en Wallonie (48%), en Flandre (37%) et à Bruxelles (15%), précise l’étude. Entre 2018 et 2022, les achats annuels du groupe, en Belgique uniquement, variaient d’un minimum de 180 millions d’euros en 2020, lié à la crise sanitaire, à 220 millions en 2022.”

La Wallonie en bénéficie principalement: “la Province de Liège, qui comprend la Communauté germanophone, joue un rôle central avec 38% des fournisseurs, représentant plus de 50% de la valeur des achats”. Mais la Flandre et Bruxelles ne sont pas en reste.

Ces activités des fournisseus ont également un impact: “Cette production additionnelle cumulée est évaluée entre 54% et 59%, répartis à hauteur de 49% en Wallonie, 31% en Flandre et 20% à Bruxelles (en d’autres termes, pour 1 million d’euros d’achats du groupe auprès de fournisseurs, plus d’un demi-million d’euros de production supplémentaire est générée dans l’économie nationale).”

Voilà de quoi nourrir la réflexion du gouvernement wallon (et du futur gouvernement fédéral).

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