Belfius refuse de financer Mons: un cordon budgétaire contre le PTB

Bicolas Martin (PS-, lors de la présentation de sa coalition avec PTB et Ecolo.
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

L’arrivée de l’extrême gauche au pouvoir dans la cité du Doudou a donné des arguments à la banque pour refuser un prêt. En Région bruxelloise, des communes tremblent. D’autant que le PTB vise trois majorités.

Le PTB ne mérite pas de cordon sanitaire démocratique. Le débat fait rage depuis des semaines, mais les experts jugent majoritairement que l’extrême gauche ne doit pas être contenue. Soit… Mais peut-être le PTB méritera-t-il un cordon économique?

Selon L’Echo, la banque Belfius vient de refuser d’accorder un prêt de rallonge à la ville de Mons en raison de sa situation financière, mais aussi de la présence du PTB au pouvoir. Le bourgmestre PS Nicolas Martin a ouvert sa majorité à l’extrême gauche et à Ecolo.

Une condition exclusive

“Ce fut une condition exclusive de Belfius, pas de financement pour Mons avec l’arrivée du PTB dans la nouvelle majorité communale“, explique une source au fait du dossier à la Région, citée par le quotidien. Belfius aurait également refusé de contribuer aux deux situations wallonnes les plus délicates, celles de Liège et Charleroi.

Belfius est revenu à la table après le refus d’ING, de BNP Paribas Fortis et de CBC d’aider financièrement les villes et communes de Wallonie surendettées, dans le cadre du Plan Oxygène de la Région wallonne. Sept entités sont concernées, pour un montant de 356 millions.

La banque de Marc Raisière aurait toutefois accepté une intervention limitée d’une trentaine de millions pour Ath, Namur, La Louvière et Verviers. “Le retour de Belfius pour le financement d’une partie des besoins montre un certain regain de confiance”, positive une autre source. En ajoutant: “On peut comprendre qu’une banque comme Belfius ne fasse pas confiance à un collège composé du PTB”.

On tremble à Bruxelles

Le PS va-t-il se mordre les doigts d’avoir négocié ces majorités avec le PTB? Paul Magnette, son président, défend l’approche en affirmant que le PTB s’est rallié à des principes de saine gestion et que cette alliance progressiste a permis de contourner le bloc de droite MR- Engagés.

En Région bruxelloise, Forest et Molenbeek seront également dirigées par une coalition unissant PS et PTB. La situation financière y est très préoccupante et le budget dérape déjà. Schaerbeek pourrait rejoindre la liste.

L’économie fixera-t-elle des limites que le politique ne se fixe pas lui-même?

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