Belfius, P&V…: les parts wallonnes de l’assureur liégeois Ethias suscitent bien des convoitises

La reprise d’Ethias par Belfius semble inscrite dans les astres de la déclaration de politique régionale. Mais l’objectif reste de faire monter les enchères et d’autres candidats sont sur les rangs que la banque d’Etat. P&V se déclare également intéressé.

La Région wallonne envisage de vendre certaines des participations publiques qu’elle détient dans sept entreprises. Après un examen minutieux et pour autant que cela n’induise pas des pertes d’emploi, une délocalisation ou une perte d’ambition.

“Ce sera sans tabou, nous dit Pierre-Yves Jeholet (MR), ministre wallon de l’Economie, dans un entretien publié cette semaine dans Trends Tendances. Cela ne veut évidemment pas dire que je souhaite vendre nos bijoux de famille. Ce sont des fleurons pour la Wallonie, qui sont dans le top européen. Mais il faut une stratégie claire, un maintien ou un développement de l’emploi.”

Ethias en première ligne

Si la FN, Sonaca, Prayon ou d’autres posent bien des questions, la cession des parts wallonnes détenues dans Ethias serait celle qui pose le moins de problèmes. Une reprise de cette participation par la banque “d’Etat” Belfius serait inscrite dans les astres. Des sources proches du dossier nous ont confirmé cet été que ce serait le dossier le plus “facile”.

Pierre-Yves Jeholet précise, dans notre entretien: “Oui, Belfius ou pourquoi pas quelqu’un d’autre? Tout est ouvert. L’important, c’est de voir quel est le projet. Et dans le calcul, il ne faut pas oublier non plus que chaque entreprise génère des dividendes.”

P&V intéressé

Dans les colonnes du Soir ce mardi, Hilde Vernaillen, patronne de l’assureur coopératif Groupe P&V se dit également intéressée. “Bien sûr. Et je l’ai déjà dit par le passé. Ethias nous intéresse depuis toujours. Mais pas à n’importe quel prix, pas à n’importe quelles conditions. L’intention du gouvernement wallon est une intention forte. Et j’ai bien entendu ce qu’on dit certains dirigeants politiques.”

Le projet d’Ethias, avance-t-elle, est en phase avec celui de P&V: “Ethias est une entreprise qui a fait le choix comme P&V du belgo-belge. C’est un assureur direct mais avec de vraies personnes derrière les téléphones, une quarantaine de guichets aussi. Qui couvre une multitude de Belges, ça aussi, c’est important pour nous.”