Arnaud Montebourg investit avec Alfeor, en appui du nucléaire, à Sclessin

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le président d’Alfeor reprend les Ateliers de la Meuse avec Wallonie Entreprendre pour y développer notamment les filiales accompagnant le nucléaire. Un signal fort et une promesse de développement.

C’était le ministre français réputé pour être le grand défenseur de la réindustrialisation et du Made in France. Arnaud Montebourg était à Sclessin, à deux pas du stade du Standard, mardi après-midi pour acter la reprise des Ateliers de la Meuse, cette entreprise historique de la région liégeoise, qui a failli disparaître l’année dernière. Reconverti dans le privé Arnaud Montebourg est désormais président du conseil d’administration d’Alfeor, une entreprise dans le soutien à la filière nucléaire.

“Oui, j’étais réputé pour soutenir le Made in France, mais je soutiens surtout l’industrie et l’amour des territoires”, soutient-il. Alfeor, raconte-t-il, est né sur le modèle de Valeo dans le secteur automobile, pour soutenir l’industrie nucléaire. “Nous sommes un groupe industriel ayant la volonté de fédérer les métiers pour l’équipement du nucléaire, explique-t-il. Si nous n’atteindrons peut-être pas la taille de Valeo, qui a désormais 17 milliards de chiffres d’affaires et 10 000 employés, nos ambitions n’en sont pas moins grandes.” Car la filière nucléaire, martèle-t-il, est vitale pour la lutte contre le réchauffement climatique en offrant une énergie décarbonée.

La France et la Belgique ont en commun l’amour de cette filière“, appuie-t-il, sous le regard de Willy Borsus (MR), ministre wallon de l’Economie, n’ayant pas assez de mots de remerciement pour soutenir cette reprise. “A l’heure où le marché de l’énergie entre dans une nouvelle dynamique, la relance des Nouveaux Ateliers de la Meuse est une opportunité majeure pour la Wallonie”, dit-il.

Emballages pour déchets nucléaires

Concrètement, les Nouveaux Ateliers de la Meuse intéressent Alfeor car ils confectionnent des emballages pour déchets nucléaires. “C’est vital pour la filière en France, mais aussi en Belgique“, souligne Arnaud Montebourg. “Nous sommes convaincus de pouvoir investir des millions d’euros dans les trois années à venir”, insiste Eric Druenne, CEO d’Alfeor. Outre le nucléaire, les Ateliers de la Meuse poursuivront des activités dans le domaine médical , en appui d’IBA, ainsi que dans la mécanique générale.

Avant la crise énergétique et le quasi-disparition, les Ateliers de la Meuse employaient 80 personnes. Une part de l’activité étant abandonnée, il n’y avait plus que 35 employés à la reprise en février, mais des recrutements ont déjà eu lieu pour porter ce nombre à 48. L’objectif est de croître encore et de doubler le chiffre d’affaires en cinq ans. “Tous les éléments sont réunis pour un nouveau départ résolument positif et fécond”, promet Grégoire Metez, qui devient CEO des Nouveaux Ateliers de la Meuse.

Wallonie Entreprendre, bras armé de la Région prend 40% du capital, Alfeor 60%. Arnaud Montebourg annonce que trois autres reprises sont effectuées dans le même temps en France, preuve de l’ambition nucléaire du groupe. E, Belgique, il n’a pas d’autres entreprise en vue… pour l’instant.

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