Affaire Duferco: “Si on continue comme ça, l’Afrique, ce n’est pas pour les Belges”(Kubla)

Serge Kubla
Serge Kubla et ses avocats. © Belga

Après avoir été condamné pour corruption vis-à-vis de mandataires politiques au Congo et pour blanchiment, Serge Kubla a affirmé qu’il devait prendre le temps d’analyser ce jugement avec ses avocats avant de décider de former éventuellement un appel.

L’ancien ministre wallon Serge Kubla a déclaré, jeudi, à l’issue du jugement qui le condamne pour corruption vis-à-vis de mandataires politiques au Congo et pour blanchiment, qu’il devait analyser cette décision avant d’interjeter un éventuel appel. “Je dois encore faire l’examen de ce jugement, qui est long, avec mes avocats et voir exactement ce qui en découle”, a-t-il déclaré. “Ce n’est donc pas forcément fini, mais j’ai un a priori positif”, a-t-il ajouté.

Un très long jugement, extrêmement bien motivé

“C’est un très long jugement, extrêmement bien motivé”, a tout d’abord réagi Me Denis Bosquet, l’un des avocats de Serge Kubla, après le prononcé du jugement par le tribunal correctionnel de Bruxelles. “Des préventions, dont le parquet fédéral demandait à ce qu’elles soient établies, n’ont pas été retenues. Nous estimons donc que c’est quand même une victoire sur certains points. Sur d’autres, nous n’avons pas été entendus, mais nous sommes satisfaits de toute une série de choses et notamment que l’on tienne compte du temps écoulé”, a analysé à chaud le pénaliste. “Et ce que nous estimions être des éléments qui pouvaient entraîner l’irrecevabilité des poursuites ne sont pas retenus comme tels mais le tribunal estime bien qu’il y a eu des erreurs qui ont été commises dans l’enquête”.

Kubla a tourné la page de la politique mais reste actif

Serge Kubla a quant à lui affirmé qu’il devait prendre le temps d’analyser ce jugement avec ses avocats, et en parler avec sa famille, avant de décider de former éventuellement un appel. “J’étais résigné quant au fait que je devais passer par cette case tribunal, et donc je m’incline, mais, comme l’a dit Me Bosquet, il y a de bonnes choses, où on a tenu compte de la réalité des faits, et il y a des choses qui ne passent pas”, a-t-il exprimé. “Si on continue comme ça, l’Afrique, ce n’est pas pour les Belges”, a-t-il laissé échappé aussi, avant de préciser qu’à 75 ans, et après avoir tourné la “page politique”, il souhaite surtout profiter des prochaines années, car il “continue à être actif”.

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