Adrien Dolimont: « Nous ne sommes pas fermés à une forme de bon d’Etat wallon »

Christophe De Caevel
Christophe De Caevel Journaliste Trends-Tendances

Cela peut faire partir d’un panel de financements pour la Wallonie, explique le ministre du Budget Adrien Dolimont au cours de l’émission Trends Talk.

Le gouvernement wallon n’a pas attendu le succès de l’initiative de son collègue fédéral Van Peteghem pour réfléchir à l’éventualité d’un appel à l’épargne des Wallons. « Mes équipes étaient sur le coup bien avant l’annonce du bon d’Etat fédéral, explique le ministre régional du Budget et des Finances Adrien Dolimont (MR) interrogé dans l’émission Trends Talk (Canal Z). Nous avions estimé être en capacité de lever de la sorte environ 200 millions d’euros. »

L’option n’a pas été retenue, notamment parce que la Région ne peut agir sur le précompte mobilier (compétence fédérale), ce qui limite les possibilité d’offrir un rendement attractif aux épargnants. « Nous continuons à creuser l’idée, précise cependant le ministre. Il ne faut pas fermer cette diversification de financement, même si nous sommes moins armés que le Fédéral. Ça peut faire partie d’un panel de financements, on ne va pas obtenir les 2,5 milliards dont nous avons besoin avec cela. »

S’en tenir aux balises

Ces 2,5 milliards, c’est le plafond d’endettement supplémentaire suggéré par le conseil régional du Trésor pour 2024. Le ministre compte bien convaincre ses partenaires gouvernementaux de s’en tenir à cette balise, comme ce fut déjà le cas pour le budget 2023. Le conclave budgétaire wallon se tiendra à la fin de la semaine prochaine et devrait, explique Adrien Dolimont, respecter la trajectoire de désendettement fixée sur un horizon de dix ans, tout en dégageant des moyens pour le financement du plan de relance. Les ministres n’auront-ils pas envie d’offrir quelques « cadeaux » en cette année électorale ? « Mon rôle, c’est que nous restions dans une position de soutenabilité de la dette contractée, répond-il. Si un ministre veut développer une politique plutôt qu’une autre dans ses compétences, je n’ai pas d’a priori, pour autant que l’on reste dans la trajectoire. »

Partisan du campus à Charleroi

L’an prochain, Adrien Dolimont sera évidemment candidat aux élections législatives à Charleroi, soit pour la Chambre, soit pour le Parlement wallon. Nous l’avons donc interrogé sur un sujet chaud de sa circonscription : le nouveau campus universitaire de Charleroi. Il en est un chaud partisan, lui qui fut l’un des premiers étudiants de Polytech à Charleroi en 2006. «Il s’agit du développement d’une offre d’enseignement supérieur sur un pôle qui en a bien besoin, se réjouit-il. La proximité permet, je pense, à certains de franchir une barrière. Il y a eu aussi, heureusement, une réflexion pour limiter les surcoûts avec la mutualisation. »

L’émission Trends Talk sera diffusée ce samedi à 11h sur Canal Z et sera ensuite intégrée dans la boucle de diffusion durant tout le weekend.

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