Tax Liberation Day: les salariés belges “libérés” des taxes ce vendredi
Vendredi marquera le “tax liberation day” pour les salariés belges, selon une étude de l’Institut économique Molinari en collaboration avec EY. Cette date représente le jour du calendrier où un travailleur cesse théoriquement de payer des impôts à l’État et dispose comme bon lui semble de son salaire.
Les taxes sur l’emploi sont restées stables depuis le tax shift de 2015-2019, qui a considérablement réduit le coût du travail en Belgique, écrivent les auteurs de l’étude. Par rapport à 2013, le “tax liberation day intervient ainsi 24 jours plus tôt, soit un bénéfice de 4 800 euros en salaire net annuel.
Le pouvoir d’achat des Belges a néanmoins souffert de la pandémie, qui a “déprimé les salaires moyens”, et l’inflation augmente, relève-t-on.
Sur base des 34 pays étudiés, en tenant compte des cotisations patronales et salariales, de l’impôt sur le revenu et de la TVA ou de son équivalent, la Belgique reste à la 3e place, seule la France et l’Autriche fiscalisant plus leurs salariés moyens, selon le rapport.
Le “taux d’imposition réel” d’un salarié belge est désormais de 53,5%, contre une moyenne de 43,9% dans l’UE.
Ses auteurs soulignent également que si les salariés belges coûtent cher à leurs employeurs (8e position sur 34 pays étudiés, 7e dans l’Union européenne), ils ont des salaires nets de charges et impôts moins attrayants (14e sur 34 , 10e dans l’UE).
En Belgique, un employeur dépense 208 euros pour qu’un salarié moyen gagne 100 euros après impôt sur le revenu, ce qui représente une baisse par rapport au record de 234 euros en 2013. Le “taux d’imposition réel” d’un salarié belge est désormais de 53,5%, contre une moyenne de 43,9% dans l’UE.
Les administrations publiques belges perçoivent 31.467 euros sur le salaire moyen belge (y compris la TVA estimée). Seuls les administrations autrichiennes, allemandes ou néerlandaises perçoivent davantage, les salaires étant plus élevés dans ces pays, conclut l’étude.