Comment Vandenbroucke veut s’attaquer à la paperasse qui ronge le temps des soignants

Caroline Lallemand

Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) s’attaque à la surcharge administrative qui pèse sur le personnel soignant.

Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) s’attaque à la surcharge administrative qui pèse sur le personnel soignant. Lundi, le Comité de l’assurance de l’INAMI a approuvé la création de deux task-forces chargées d’identifier et supprimer les obligations bureaucratiques inutiles.

“Aujourd’hui, trop de temps est encore perdu en formalités administratives. Il est important de mesurer et d’enregistrer, mais cela ne doit pas entraver les véritables tâches de soins. En concertation avec le terrain, nous travaillons donc à des solutions afin que le personnel soignant ait plus de temps pour ce qui compte vraiment : fournir de bons soins au patient”, reconnaît le ministre de la Santé dans sa note.

Représentants du terrain

Les deux groupes de travail – l’un pour les prestataires de soins, l’autre pour les salariés – réuniront des représentants du terrain pour passer au crible les obligations administratives. Doubles enregistrements, attestations papier et rapportages chronophages seront examinés. L’objectif: décider par consensus si chaque obligation doit être maintenue, simplifiée ou supprimée.

Pedro Facon, “ex-commissaire Covid” et directeur général de la DG Soins de Santé au SPF Santé publique, présidera la task-force “prestataires de soins”, tandis que Maruja Van Baelen, directrice générale Expertise juridique au SPF Sécurité sociale, dirigera celle des “salariés”, qui rassemblera syndicats et employeurs. Un troisième groupe de travail, piloté par la professeure Sofie De Broe (Sciensano), se concentrera spécifiquement sur la digitalisation et l’enregistrement des données.

Un processus d’un an

Le processus durera douze mois, avec des retours réguliers vers le terrain. Les recommandations seront mises en œuvre au fur et à mesure. Mi-2027, Vandenbroucke fera le point sur les progrès réalisés.

L’accord budgétaire de l’Arizona prévoit des économies dans les soins de santé de 247 millions d’euros en 2028 et 684 millions en 2029, via des “gains d’efficacité” et une “réorganisation du paysage hospitalier”. En contrepartie, le personnel soignant, notamment les infirmières, bénéficiera d’une revalorisation financière : 207 millions en 2028, portés à 427 millions en 2029.

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