Réserve d’ajustement au Brexit: la Wallonie obtient 92 millions d’euros
La Wallonie obtient finalement près de 92 millions des 324,1 millions d’euros attribués à la Belgique dans le cadre du versement de la première tranche de la réserve d’ajustement au Brexit, a indiqué le ministre-président régional Elio Di Rupo, mercredi, au cours d’un débat sur les conséquences du Brexit organisé au sein du parlement wallon.
Sur ces 324 millions d’euros, quelque 62 millions sont réservés à la pêche et sont intégralement versés à la Flandre. Quelque 262 millions sont par ailleurs consacrés au commerce. Ce montant est divisé entre les 3 Régions du pays, la Flandre en touchant 55% (soit 144 millions), la Wallonie 35% (92 millions) et Bruxelles 10% (26 millions), a précisé Elio Di Rupo.
Mercredi matin, la vice-présidente CD&V du gouvernement flamand Hilde Crevits avait déjà indiqué que la Flandre avait obtenu environ 200 millions d’euros de ce fonds de réserve, loin des 85% récemment réclamés pour le nord du pays par l’eurodéputé N-VA Geert Bourgeois.
L’accord conclu entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne “peut être qualifié de ‘soft Brexit’. Il évite le pire, mais il n’est toutefois pas sans conséquences sur la vie des citoyens”, a enchaîné le ministre-président wallon. “A l’heure actuelle, il est encore difficile d’estimer avec précision quel sera son impact économique et social pour la Wallonie. Ce qui est certain, c’est que celui-ci entrainera des coûts supplémentaires pour les entreprises et les particuliers”, a-t-il ajouté.
Néanmoins, “les balises fixées par la Wallonie ont été rencontrées”, a poursuivi Elio Di Rupo au sujet de l’accord post-Brexit annoncé le 24 décembre. “Les parties s’engagent notamment à maintenir de hauts standards de protection en matière de droits sociaux, de droit du travail, de droit à la santé, de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique. Elles s’engagent également à respecter des conditions de concurrence équitable et le préambule de l’accord met en évidence la reconnaissance de la démocratie, de l’État de droit et des Droits de l’homme, ainsi que la lutte contre le changement climatique”, a-t-il ainsi listé.
“Nous nous estimons donc rassurés”, a conclu le ministre-président wallon dont le gouvernement a décidé, le 28 décembre dernier, d’octroyer les pleins pouvoirs au Premier ministre pour signer l’accord “à condition de clairement circonscrire les circonstances des négociations”.