Relance “modeste” : la Commission UE abaisse légèrement sa prévision de croissance
La Commission européenne a une nouvelle fois abaissé sa prévision de croissance de 0,2 point de pourcentage par rapport à ses prévisions d’été, pour l’établir à un “modeste” 0,6% du produit intérieur brut (PIB) cette année, même si l’évolution de l’inflation rassure quelque peu.
“L’économie européenne a perdu un momentum cette année, dans le contexte d’un coût de la vie élevé, d’une faible demande extérieure et d’un resserrement monétaire. L’activité économique devrait se redresser progressivement par la suite, mais les prévisions d’automne revoient à la baisse la croissance du PIB de l’UE. Toutefois, selon les estimations, l’inflation est tombée en octobre à son plus bas niveau depuis deux ans dans la zone euro et devrait continuer à diminuer”, a commenté la Commission, en présentant ses prévisions d’automne.
Pour 2024 et 2025, la croissance de la zone euro est estimée à 1,2% et 1,6%. L’inflation reste élevée, puisqu’elle est prévue à 5,6% cette année dans l’espace partageant la monnaie unique (6,5% dans toute l’UE), mais devrait descendre l’an prochain à 3,2% et à 2,2% l’année d’après.
Croissance légèrement plus soutenue pour la Belgique
La Belgique est dans la lignée de ces chiffres, avec une prévision de croissance légèrement plus soutenue: 1,4% cette année et en 2024, et 1,5% en 2025. Le pays tire son épingle du jeu sur l’inflation: venant de 10,2% en 2022, elle serait contenue à 2,4% cette année, avant 4,2% l’an prochain, puis 1,9% en 2025. Transmission rapide de la baisse des prix du gros de l’énergie aux prix de détail, ajoutée aux mesures gouvernementales visant à limiter la hausse des prix, ont joué, selon la Commission.
En revanche, les déficits et la dette publics de la Belgique restent bien au-delà des critères du pacte de stabilité et de croissance, dont les règles devraient être réactivées l’an prochain, après leur suspension en 2020 pour cause de crise sanitaire, puis de guerre russe en Ukraine. Le déficit public serait de 4,9% cette année et la suivante, et de 5% en 2025. La dette publique continuerait de s’alourdir légèrement: 106,3% cette année, 106,4% en 2024 et 107,3 en 2025.
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