PTB: «La Belgique? Enfer fiscal pour travailleur, mais paradis fiscal pour ultra-riche»

Raoul Hedebouw
Raoul Hedebouw

Le PTB a remis en avant lundi sa proposition d’une taxe des millionnaires. A ses yeux, il est temps de briser le tabou qui entoure la fortune des milliardaires et des multinationales en Belgique.

Les communistes ont déposé au parlement une proposition de loi qui met en place cet impôt. La taxe, selon leur formule, serait de 1% sur les fortunes supérieures à un million d’euros, 2% au-dessus de 2 millions d’euros et 3% au-dessus de 3 millions d’euros. Quelque 8 milliards d’euros seraient ainsi prélevés, qui pourraient servir à financer les pensions, les soins de santé ou les services publics.

“Dans notre pays, les milliardaires paient 0 % d’impôts sur les plus-values qu’ils font avec leurs actions. Zéro. Alors que les travailleuses et travailleurs sont taxés jusqu’à la moitié de leurs revenus. Oui, la Belgique est un enfer fiscal pour les travailleurs. Mais un paradis fiscal pour les ultra-riches et les multinationales. Un petit club de super-riches s’enrichit de plus en plus, tandis que celles et ceux qui créent la richesse, les travailleurs, ont beaucoup de mal à boucler leurs fins de mois. Et que fait le gouvernement ? Il augmente les accises sur nos factures d’énergie. C’est pourquoi nous disons avec le PTB: ça suffit. Nous disons: tax the rich!” a déclaré le président, Raoul Hedebouw, au cours d’un meeting du 1er mai organisé à Bruxelles sur la place Anneessens.

Selon le PTB, il existe une majorité en Belgique pour faire contribuer les mieux nantis de la société. “Notre taxe peut être votée dès demain”, a ajouté M. Hedebouw qui s’est notamment adressé au PS. La taxe sur les comptes-titres remise en place sous cette législature par la coalition Vivaldi n’est pas une option convaincante, estime-t-il, car les “super riches” l’évitent facilement.

Les communistes appellent à “changer le rapport de forces”, au parlement mais aussi dans la rue avec les syndicats. “Il y a évidemment sur notre chemin les libéraux comme Georges-Louis Bouchez et son Mouvement des Riches. Nous les combattrons toujours. Mais le problème c’est qu’il y a aussi les socialistes comme Paul Magnette. Ceux qui font de grandes déclarations de gauche le 1er mai, mais qui les mettent à la poubelle le 2 mai”, a lancé M. Hedebouw.

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