Prévot: l’objectif de réduire le déficit à 3% en 2030 est “excessif”

Maxime PREVOT © Belga

L’objectif de réduire le déficit budgétaire à 3% du Produit Intérieur Brut (PIB) d’ici 2030 paraît excessif aux yeux du vice-Premier ministre des Engagés, Maxime Prévot. Selon lui, il risque d’entraver la compétitivité des entreprises et de frapper la consommation des ménages.

Le gouvernement fédéral doit trouver d’ici la mi-octobre un accord sur le budget 2026, le premier exercice du genre pour une année complète de la coalition Arizona. La tâche s’annonce ardue. “De mon point de vue, garder l’objectif de 3% en 2030 apparait aujourd’hui excessif. On est demandeur aujourd’hui d’un peu de souplesse, par exemple jusqu’en 2032. Pourquoi? Ca imposerait sinon un effort cumulé de 18 milliards d’euros et ça me semble difficilement soutenable”, a expliqué M. Prévot au micro de la Première.

Préserver la compétitivité de nos entreprises

“Nous ne devons pas perdre de vue l’importance de préserver la compétitivité de nos entreprises et la soutenabilité de la consommation des citoyens”, a-t-il ajouté avant d’appeler à se garder d’une “approche trop sèche de l’assainissement budgétaire”.  Pour assainir les finances publiques, l’une des premières tâches du gouvernement Arizona, le chef de file des centristes francophones n’exclut aucune piste.

“On ne pourra pas s’exonérer d’efforts complémentaires dans la réduction des dépenses, on ne peut pas balayer non plus d’un revers de la main le recours à l’emprunt, mais le moins possible, ni avoir comme tabou la création de recettes. Il y a moyen d’avoir des recettes de manière créative sans que cela impacte ceux qui bossent”, a-t-il affirmé.

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