Pieter Timmermans (FEB): “Non à un gouvernement de taxes!”
Dans notre Trends Talk, l’administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) se félicite de la percée dans la formation de l’Arizona fédérale, mais met en garde les cinq partis: “La solution consistant à taxer davantage les entreprises ou les plus-values, comme le préconisent certains, ce n’est pas la solution.” Il est sans doute un des seuls… à soutenir l’entraîneur des Diables rouges, Domenico Tedesco.
Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), est l’invité de notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z. Il se réjouit de la percée qui a eu lieu dans la formation d’un gouvernement fédéral, alors que le formateur Bart De Wever est attendu au palais lundi 25 novembre: sa mission devrait être prolongée pour mettre à jour l’Arizona.
“Nous devons être optimistes parce qu’après 160 jours de pourparlers et de discussions, le temps est venu d’atterrir, dit-il. Je suis très content que la semaine passée, les cinq présidents ont dit oui, cela signifie qu’ils sont convaincus de pouvoir former un gouvernement. Cela ne va évidemment pas être facile et le sujet le plus sensible, le budget et ce que l’on va demander comme impôts doit encore être évoqué.”
Attention à la débâcle industrielle
Pieter Timmermans met en garde contre la perspective de taxes trop importantes. “On peut tourner les chiffres comme on veut, mais nous sommes le pays le plus taxé au monde. La solution consistant à taxer davantage les entreprises ou les plus-values, comme le préconisent certains, ce n’est pas la solution pour équilibrer le budget.“
L’administrateur délégué de la FEB met en garde contre la perte de compétivité des enteprises et la débâcle de notre industrie: “Chaque semaine, on annonce des restructurations. Près de dix mille personnes ont déjà perdu leur emploi dans l’industrie cette année-ci, c’est un record depuis vingt ans. Si on veut équilibrer le budget, il ne faut pas miser sur les recettes et les impôts, mais sur les réformes et le renforcement de notre tissu économique.”
Il s’agit, notamment, d’activer davantage les demandeurs d’emploi et les malades de longue durée, insiste-t-il, pour arriver à un taux d’emploi de 80%. Soutenir les investissements dans la défense et l’énergie, aussi.
L’IA, une opportunité à saisir
Une enquête réaliée cet été par la FEB mettait en tête des préoccupations des entreprises l’incertitude économique et l’intelligence artificielle. Cette grande révolution l’inquiète-t-il? “Chaque grande révolution provoque des incertitudes et des inquiétudes. On a connu cela quand on a installé des machines ou des ordinateurs dans les entreprises. L’IA peut être perçue comme une menace, il faut s’y préparer, mais je considère comme comme une opportunité.“
Parmi les menaces, les fausses vérités: “Je suis ici, je parle avec vous, mais on ne sait pas si nous sommes réels, nous pouvons être des avatars“, soutit-il. Il s’agit de profiter de l’industrie qui sera mise en place pour accompagner cette IA. “Si on gère bien cela, oui, cela va créer des opportunités. Il faut changer d’état d’esprit et être prêt à travailler dans un autre secteur.”
Le seul supporter de Tedesco
Interrogé sur sa passion du football et de la santé inquiétante des Diables rouges, le patrons des patrons surprend: “Contrairement à ce que beaucoup disent, je suis favorable à ce que Domenico Tedesco reste. Il faut lui laisser une chance. Notre équipe nationale est en transition, en restructuration. Il y a eu des périodes avec de belles victoires où tout le monde se sentait diable rouge. Après, il faut reconstruire une nouvelle équipe, on a vu cela aussi en Allemagne. On traverse cette période pour le moment, il faut lui laisser le temps de faire des essais.”
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