Philippe Lamberts tacle Jean-Marc Nollet : la défaite d’Ecolo est “un gâchis sans nom”

Philippe Lamberts (Les Verts) © Belga

La défaite d’Ecolo aux élections de dimanche est une “immense déception” et un “gâchis sans nom”, a affirmé mardi l’eurodéputé sortant Philippe Lamberts dans l’émission “Déclic” de La Première. Il appelle à un examen de conscience au sein de son parti, et pointe un “entre-soi” chez les écologistes.

“Il y a bien sûr des facteurs externes, mais ce n’est pas en faisant comme Jean-Marc Nollet le faisait hier, en attribuant la responsabilité principale de l’échec au contexte qui serait difficile, à ce qui se passe sur les réseaux sociaux, qu’on va réellement redresser la barre“, a lancé l’eurodéputé, qui termine son troisième et dernier mandat au Parlement européen. “On peut se complaire là-dedans, mais si on veut redresser la barre, il va falloir mener un très sérieux examen de conscience à l’intérieur d’Ecolo sur ce que le parti est devenu”, a noté Philippe Lamberts.

   Ecolo manque selon lui de crédibilité sur le volet économique d’une part et social d’autre part, ce qui lui a fait rater des voix à gauche comme au centre-droit. “Si on n’a pas de réponse crédible sur la transformation de notre modèle économique et des réponses sur la manière dont on peut rendre la transition juste, on perd des deux côtés”, a-t-il souligné.

   Le Bruxellois a encore estimé que le parti manquait d’incarnation et était resté dans un entre-soi, au point de ne pas croire les sondages pendant la campagne.

   Lors du triple scrutin de dimanche, les écologistes ont perdu 10 sièges à la Chambre, pour n’en garder que trois. En Wallonie, Ecolo perd sept sièges et en conserve cinq. A Bruxelles, le parti a divisé par deux le nombre de ses élus, à sept sièges (-8). Et il n’est pas parvenu à maintenir son deuxième siège au Parlement européen.

   Jean-Marc Nollet a annoncé lundi matin que lui et sa collègue Rajae Maouane remettaient leur mandat de coprésidents du parti.

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