Philippe Close: “Il y a un bouillonnement économique à Bruxelles”
Dans notre Trends Talk, Philippe Close (PS), bourgmestre de la Ville de Bruxelles, défend l’attractivité de la capitale belge. Il insiste sur la création d’emplois et les investissements indispensables pour booster le tourisme.
Dans notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close (PS), estime que la capitale reste un lieu d’attractivité important pour l’économie. “S’il y a autant d’entreprises qui décident d’investir à Bruxelles, c’est parce qu’elles sentent qu’il y a un bouillonnement économique et que là aussi, il y a moyen de faire du business et de créer des emplois », estime-t-il.
Il insiste, aussi, sur le lien constructif qui se noue avec la périphérie : « Je me souviens que, dans les années 2000, quand Diegem développait un zoning de bureaux, on se disait « c’est la catastrophe ». Mais c’est l’avenir des villes. Les villes n’ont jamais été enfermées dans un carcan géographique. Nous avons un carcan institutionnel, on le sait. Avec la crainte de la fameuse tache d’huile, cela va être très compliqué d’en sortir. Mais une fois que l’on parle, comme je le fais, avec mes collègues bourgmestres de Vilvorde, de Wemmel, de Dilbeek ou d’ailleurs, on se rend compte que l’on peut avancer ensemble. D’ailleurs, un des grands projets de la Région bruxelloise et de la Région flamande, c’est de prolonger le tram jusqu’à l’aéroport. »
Philipep Close souligne qu’à l’aéroport de Zaventem, un grand nombre de travailleurs sont Bruxellois. « Ce sont ce que j’appelle, moi, les navetteurs dans l’autre sens. On a beaucoup parlé des navetteurs qui, soi-disant, viendraient prendre l’emploi des Bruxellois, mais sans payer leurs Impôts à Bruxelles. On veut toujours opposer, alors qu’en fait, ils créent une dynamique économique importante. » Pour Philippe Close, le même cas de figure se présente avec les expatriés qui travaillent dans les institutions internationales : « ils ne payent pas d’impôt sur le revenu, la TVA et d’autres choses, mais ils contribuent à notre richesse. Il faut arrêter de les stigmatiser. »
Ce Trends Talk est également l’occasion d’évoquer le projet pharaonesque du réaménagement du plateau du Heysel. « Parfois, je suis épaté de voir que Bruxelles ne saisit pas toutes les chances dont elle dispose, s’exclame son bourgmestre. Cela a toujours été un peu ma frustration. Nous avons tellement d’activités économiques que, parfois, on ne se rend pas compte de ce qu’il faut faire pour attirer des investissements. Là, on a quand même un projet qui frôle le milliard d’euros d’investissement, qui doit créer 3500 emplois. Les investisseurs sont prêts, c’est un énorme groupe immobilier, Unibail-Rodamco. On commence maintenant toute la zone sportive, on va recréer tout un parc sportif, on va recréer des espaces verts, on travaille sur le Master Plan de Bruxelles Expo puisqu’on va devoir injecter 300 millions dans nos infrastructures d’expo pour vraiment booster le tourisme d’affaires et de congrès. On en a besoin ! »
Et de fustiger « le plus grand ennemi du monde politique », c’est que dans notre capitale, les choses prennent trop de temps.
“Nous sommes dans une insécurité juridique permanente qui n’est bonne pour personne, ni pour les citoyens, ni pour le monde politique, ni pour le monde économique, conclut Philippe Close. Le Conseil d’Etat ressemble de plus en plus à une loterie. Cela ne va pas. Je le dis en tant que juriste, j’ai étudié le droit public. Aujourd’hui, on ne sait pas, on paye des centaines de milliers d’euros, des bureaux d’avocats, les meilleurs bureaux et ils peuvent rien nous garantir. »
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