« On ne travaille pas assez ! » : la fin des 35 heures a-t-elle sonné en France ?
Suppression d’un deuxième jour férié, fin des 35 heures… Gérald Darmanin, ancien ministre des Comptes publics et de l’Intérieur, a proposé ce dimanche des pistes pour faire « travailler plus » les Français, tout en critiquant les hausses d’impôts envisagées par le gouvernement, qu’il juge nuisibles à la croissance.
Dans le cadre des négociations sur le budget 2025, Darmanin, ancien ministre des Comptes publics et de l’Intérieur, a exprimé de vives critiques sur les mesures fiscales avancées par le Premier Ministre français Michel Barnier. Il prône une approche centrée sur l’augmentation du temps de travail, affirmant qu’il s’agit d’une meilleure alternative à la hausse des impôts. Selon lui, de telles augmentations pourraient freiner la croissance et générer du chômage de masse, affectant finalement tous les secteurs.
La France « ne travaille pas assez »
Pour remédier à cela, Darmanin propose de supprimer le régime des 35 heures dans le secteur privé, en laissant aux entreprises la liberté de définir le temps de travail en échange de mécanismes d’intéressement et de participation. Il suggère également d’étendre la durée de travail à 36 ou 37 heures dans le secteur public, accompagnée d’une compensation salariale. Pour l’ex-ministre, la France « ne travaille pas assez ». Ces mesures visent à valoriser l’effort de travail tout en évitant de recourir à une pression fiscale accrue. Parmi les autres pistes avancées par Darmanin figurent la suppression d’un deuxième jour férié et l’introduction d’un deuxième jour de carence pour les arrêts maladie dans la fonction publique, dans le but d’améliorer la productivité.
Attal sur la même ligne
Gabriel Attal, chef du groupe de la majorité présidentielle, a exprimé son soutien à ces propositions lors de son intervention sur TF1. Lui aussi insiste sur la nécessité d’augmenter le temps de travail plutôt que de recourir à des hausses fiscales. Selon Attal, le retour aux 35 heures pourrait rapporter 1 milliard d’euros à l’État.
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