Après la réforme du chômage, l’Arizona s’attaque à un autre chantier important de ce conclave budgétaire : les malades longue durée.
Les pourparlers concernant le budget du fédéral battent leur plein, manifestation nationale à l’appui. Et on peut s’attendre à ce, qu’une fois bouclé, le budget de l’Arizona ait un goût amer avec ses quelque 10 milliards d’économies à trouver.
Après la réforme du chômage, qui a fait couler pas mal d’encre, c’est au tour des malades longue durée, et surtout de ceux qui abusent du système, d’être dans le viseur du gouvernement De Wever. Ainsi, dans le cadre du conclave budgétaire, chaque parti a été amené à déposer ses suggestions.
Responsabiliser les employeurs
Plusieurs propositions sont actuellement sur la table en vue d’une remise au travail plus rapide des malades longue durée (en incapacité de travail de plus d’un an). Il est prévu de récupérer 1 milliard d’euros sur les soins de santé, mais le MR a avancé le chiffre de 5 milliards concernant les malades de longue durée. Toutefois, c’est une mesure déposée par Les Engagés qui pourrait choquer les entreprises.
Dans leur note datée du 10 octobre, Les Engagés écrivent qu’ils souhaitent « davantage responsabiliser les employeurs dans la réduction de l’invalidité et l’amélioration des conditions du retour au travail », cite La Libre. Autrement dit, d’après le quotidien, « augmenter d’un à six mois la période de salaire garanti prise en charge par l’employeur. » De quoi permettre une économie de deux milliards d’euros.
À bonne source, on entend toutefois un autre son de cloche. “Il s’agissait d’une mesure isolée qui visait à répondre aux provocations du MR, sur les malades de longue durée”. La proposition est sortie telle quelle dans La Libre, puis remise en perspective. Les Engagés n’auraient pas réellement l’intention de défendre cette mesure à la table de gouvernement. “Le MR veut clairement faire mal aux Engagés sur leur aile droite, c’est pourquoi une telle information a fuité.”
Voilà qui témoigne en tout cas de vives tentions à la table du gouvernement fédéral qui n’est toujours pas parvenu à boucler son budget.
Que dit l’accord de gouvernement ?
Si l’accord de gouvernement ne prévoit pas 6 mois à charge de l’employeur, il avait déjà annoncé une modification de la charge financière de l’indemnité à charge de l’employeur. Ainsi, après la période de salaire garanti d’un mois prise en charge par l’employeur (qui est la norme actuelle), il est demandé à l’employeur de continuer durant deux mois encore à contribuer à l’indemnité à charge de l’INAMI, et ce à hauteur de 30% de ce montant.
Pour le reste, le MR a toujours l’intention de faire basculer le contrôle des malades de longue durée des mutuelles vers l’INAMI, comme l’a rappelé David Clarinval (MR) dans nos colonnes. “Nous, nous aimerions, en outre, que l’INAMI prenne le relais des mutuelles pour le contrôle parce qu’elles sont juges et parties : elles payent les indemnités et assurent les contrôles, ce n’est pas optimal. Pour prendre une image simple, ce ne sont pas les comptables qui exercent le contrôle fiscal des entreprises pour l’État, c’est le SPF Finances. Les comptables sont là pour les aider et les accompagner à faire les déclarations, c’est tout.”
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