L’UE sanctionne de nouveaux oligarques russes, dont Abramovitch
Les Etats-membres de l’Union européenne ont décidé de sanctionner de nouveaux oligarques russes, notamment le milliardaire Roman Abramovitch, propriétaire du club anglais de football de Chelsea, en représailles à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a indiqué lundi la présidence tournante français de l’UE.
Ces mesures font partie d’un quatrième train de sanctions européennes contre Moscou qui a été approuvé lundi après-midi par les ambassadeurs des 27 Etats membres à Bruxelles. Elles “entreront en vigueur dès leur publication au Journal officiel de l’Union européenne”, a précisé sur Twitter la présidence française du Conseil de l’UE. Cette publication est attendue mardi dans la journée.
Avant son extension, 862 individus et 53 entités russes figuraient sur cette liste noire qui interdit l’entrée sur le territoire de l’UE et autorise le gel des avoirs des personnes et entreprises visées. Roman Abramovitch, proche du président russe Vladimir Poutine, a déjà été sanctionné par le Royaume-Uni, le contraignant à mettre en suspens la vente du club de Chelsea (1ère division anglaise) qu’il avait annoncée. Il fait également l’objet de sanctions au Canada. Le gouvernement britannique a estimé la richesse de cet homme d’affaires à 10,7 milliards d’euros. Hormis Chelsea, M. Abramovitch détient des participations dans le géant de l’acier Evraz. Il détient aussi des parts dans la société russe Norilsk Nickel, spécialisée dans l’exploitation et la transformation du nickel et du palladium. Cet oligarque russe “entretient des liens étroits et de longue date avec Vladimir Poutine”, selon un document préparatoire de l’UE sur les nouvelles sanctions. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé vendredi “un quatrième train de mesures pour isoler encore davantage la Russie et épuiser les ressources qui lui servent à financer cette guerre barbare”.
Interdiction de l’exportation de produits de luxe vers la Russie
Ces nouvelles sanctions incluent le retrait du statut de nation la plus favorisée pour la Russie, ouvrant la voie à des taxes sur les importations de produits de ce pays. Mme von der Leyen avait aussi annoncé l’interdiction de l’exportation de produits de luxe vers la Russie. “Ceux qui soutiennent la machine de guerre de Poutine ne devraient plus pouvoir profiter de leur style de vie somptueux pendant que des bombes tombent sur des innocents en Ukraine”, avait-elle déclaré. Le quatrième paquet de sanctions doit également interdire l’importation de “biens essentiels dans le secteur du fer et de l’acier”. Les Vingt-Sept avaient déjà adopté des sanctions financières et économiques d’une ampleur inédite qui ont entraîné un effondrement du rouble. “Ces sanctions massives sont efficaces. Elles vont entraîner une baisse du PIB russe de l’ordre de 8%”, a affirmé lundi le ministre français des Finances Bruno Le Maire
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