L’Open Vld en faveur d’une semaine de travail de 48 heures

L’Open Vld plaide en faveur d’une semaine de travail de 48 heures en permettant aux travailleurs de prester des heures supplémentaires avantageuses, selon des informations du Nieuwsblad. Le député Vincent Van Quickenborne a élaboré une proposition de loi visant à abolir la limite légale de 100 heures supplémentaires par an.

Alors que le PS plaidait le mois dernier en faveur d’une semaine de travail de 32 heures avec maintien du salaire, l’Open Vld propose une autre alternative diamétralement opposée en permettant aux travailleurs de prester jusqu’à 48 heures par semaine grâce à des heures supplémentaires fiscalement avantageuses. Van Quickenborne explique cette initiative en critiquant la limite actuelle de 100 heures supplémentaires par an. Il avance dans Het Nieuwsblad : “Une personne qui travaille actuellement 38 heures par semaine peut effectuer 10 heures supplémentaires pendant 10 semaines. Ensuite, c’est terminé pour l’année, ce qui est étrange compte tenu de la pénurie sur le marché du travail. Et du fait que de nombreux travailleurs sont demandeurs pour effectuer régulièrement des heures supplémentaires chez leur employeur”.

La proposition de loi fixe comme “limite supérieure la directive européenne selon laquelle on ne peut pas travailler plus de 48 heures par semaine“. De plus, les heures supplémentaires volontaires seraient “complètement exonérées d’impôts sur le revenu et de cotisations sociales”.

Eviter la concurrence avec les flexi-jobs

Selon Van Quickenborne, cette mesure vise également à éviter la concurrence avec les flexi-jobs. Il affirme : “Les travailleurs préfèrent aujourd’hui avoir un flexi-job ailleurs plutôt que de prester des heures supplémentaires pour leur propre travail. Pourquoi ? Parce qu’un flexi-job est beaucoup plus intéressant financièrement.”

Le syndicat socialiste exprime son désaccord à la proposition de Vincent Van Quickenborne: “En matière d’heures supplémentaires, il y a déjà aujourd’hui plus que suffisamment de possibilités, même trop“, déclare le porte-parole de l’ABVV, Jurgen Masure, dans Het Nieuwsblad. “C’est pourquoi nous plaidons pour une limitation du nombre d’heures supplémentaires en les rendant fiscalement moins attrayantes.” Le syndicat soutient plutôt la proposition du président du PS, Magnette, faite il y a deux semaines, visant à instaurer une semaine de travail de 32 heures sans perte de salaire.