L’Iran espère une levée des sanctions pour vendre son gaz à l’Europe
L’Iran espère une levée ou en tout cas un assouplissement des sanctions américaines pour pouvoir acheminer du gaz à l’Europe, qui craint pour son approvisionnement énergétique en raison du tarissement du gaz russe.
“Compte tenu des problèmes d’approvisionnement de l’Europe provoqués par la crise ukrainienne, l’Iran pourrait combler les besoins énergétiques de l’Europe si les sanctions contre lui sont levés”, a affirmé lundi le prote-parole des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
L’offre iranienne est liée à la conclusion éventuelle d’un accord dans le cadre des négociations en cours depuis plus d’un an à Vienne pour une relance du pacte international sur le programme nucléaire iranien de 2015.
Ce pacte est moribond depuis le retrait unilatéral de Washington décidé en 2018 par l’ancien président américain Donald Trump qui a réimposé de sévères sanctions économiques à l’Iran, entraînant en riposte le désengagement progressif de Téhéran de l’accord.
L’Iran et six partenaires du pacte de 2015 – Chine, Russie, Allemagne, France, Grande-Bretagne et les Etats-Unis de Joe Biden – négocient depuis avril 2021 une relance de l’accord visant à empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires, intention démentie par Téhéran.
Une issue positive des négociations entraînerait la levée d’une partie des sanctions américaines contre l’Iran et pourrait permettre le retour de ce pays à une pleine capacité d’exportation sur le marché.
“Nous espérons qu’un accord sera conclu pour que l’Iran puisse jouer un rôle plus efficace afin de fournir l’énergie nécessaire aux pays du monde et aux pays européens”, a encore dit lundi M. Kanani lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
L’Iran possède parmi les plus grandes réserves prouvées de gaz au monde. Cependant la marge de manoeuvre pour exporter du gaz est délicate en raison notamment du manque d’infrastructures. Actuellement les exportations gazières de l’Iran se limitent à l’Irak et à la Turquie.
L’Europe fait face à un manque d’énergie qui se profile cet hiver après l’annonce vendredi de l’arrêt complet du gazoduc Nord Stream 1 par le russe Gazprom.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici