Un travailleur de nuit pourrait perdre jusqu’à 615 euros bruts par mois si les primes de nuit ne concernaient plus que les heures prestées entre minuit et 5 heures du matin, selon les calculs de la CSC Alimentation et Services.
Le gouvernement fédéral prévoit de ne considérer comme travail de nuit que les heures prestées entre minuit et 5 h du matin, contre 20h à 6 h du matin actuellement. “L’enjeu principal derrière ce changement concerne le versement des primes de nuit, qui ne devraient plus être versées pendant les quatre heures avant minuit ni pendant la dernière heure de la nuit. Le changement devrait se concentrer sur les nouveaux travailleurs”, indique la CSC Alimentations et Services dans un communiqué publié mardi.
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Le syndicat a calculé les montants qui seraient perdus par les travailleurs de nuit si ces heures n’étaient plus comptées. Un travailleur de nuit au salaire minimum dans un dépôt du commerce alimentaire perdrait 342 euros par mois. “Cet exemple se base sur un travailleur au salaire minimum, mais la plupart ont des salaires plus élevés”, précise le syndicat. Celui-ci estime que la perte de salaire pourrait aller jusqu’à 615 euros bruts par mois.
“Les primes de nuit sont une compensation pour la grande difficulté du travail de nuit”, déclare Luc Debast, porte-parole de la CSC Alimentation et Services pour le secteur du commerce alimentaire. “Le gouvernement Arizona prétend vouloir rémunérer mieux ceux qui travaillent, mais en réduisant les primes de nuit, il rémunère moins ceux qui ont l’un des métiers les plus lourds. En plus de cela, il va prolonger la loi qui interdit les hausses de salaires bruts au moins jusqu’en 2027. Il y a un fossé entre les discours et les actes. Nous demandons l’abandon du projet de réforme du travail de nuit”.