“L’idéal face à la crise, c’est de gérer sa comptabilité de façon dynamique”

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Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Pour faire face aux reports de charges, il est indispensable de payer ce que l’on peut, tout en préservant ses liquidités. Gouverner, c’est prévoir!

En cette fin d’année, Trends Tendances pose des questions très concrètes pour trouver des solutions à la crise énergétique et économique.

Comment faire face aux reports de nombreuses charges, dont les factures ONSS de la crise Covid?

“C’est évidemment un vrai problème, insiste Pierre-Frédéric Nyst, président de l’Union des classes moyennes. Si on avait 50 à payer en 2020 et 45 en 2021, et que l’on n’a rien anticipé, on doit payer 95 du jour au lendemain. Si l’on reporte tout, il faut faire un chiffre d’affaires en conséquence.

L’idéal, c’est une gestion dynamique et proactive.

Le conseil le plus important que je peux donner, c’est de toujours payer ce que l’on peut. Dans mon exemple, sur les 50 à payer en 2020, il était utile de déjà payer 35 si on le pouvait. Cela limite les reports et c’est une gestion intelligente, tout en préservant un peu de liquidité.

C’est la même chose que la gestion de la TVA en temps normal: quand un client vous paye 121 en ce compris les 21% de TVA. La logique voudrait que l’on isole les 21 pour le remboursement à venir. Les gens font-ils cela ? Non, pas tous. C’est pourtant quelque chose que j’enseigne dans les cours que je donne. C’est identique avec les reports de charges générés par les crises.

Une bonne gestion consiste à panacher. On peut comprendre qu’il soit intéressant à un moment donné de dégager un peu de liquidité. Je connais quelqu’un qui, pour payer sa facture d’électricité, a été trouver son banquier en lui demandant un prêt de deux échéances d’un prêt hypothécaire.

Mais il faut se rendre compte que reporter la totalité, c’est toujours casse gueule. Gouverner et diriger une entreprise, c’est prévoir.

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