Les syndicats veulent que De Croo mettent l’agriculture à l’agenda du sommet européen

Les syndicats représentants des agriculteurs veulent que le Premier ministre Alexander De Croo mette l’agriculture à l’ordre du jour du sommet européen qui se tiendra jeudi à Bruxelles.

Leurs représentants l’ont clairement indiqué mardi à l’entrée du 16, rue de la Loi, où ils sont reçus par le chef du gouvernement fédéral et le ministre de l’Agriculture David Clarinval. “Il est important que l’agriculture soit à l’ordre du jour du sommet de jeudi“, a souligné Marianne Streel, la présidente de la Fédération Wallonne de l’Agriculture (Fwa)., alors que la Belgique assure la présidence tournante du conseil de l’UE. Le syndicat wallon appuie une demande en ce sens formulée par Emmanuel Macron. Le président français a d’ores et déjà annoncé qu’il allait s’entretenir jeudi avec la présidente de la commission européenne Ursula Von der Leyen, alors que le mouvement bloque une partie de l’Hexagone.

“Travailler autrement” sur trois piliers

Selon la Fwa, plusieurs point doivent être mis sur la table : la simplification administrative, la valorisation de la réelle valeur ajoutée du secteur agricole ou encore les règles commerciales et sanitaires. À ses yeux, il est temps de “travailler autrement” sur trois piliers : économique, environnemental et social.
Philippe Duvivier et Hugues Falys, président et porte-parole de la Fugea (Fédération unie de groupements d’éleveurs et d’agriculteurs) ont aussi appuyé cette demande d’inscription de l’agriculture au sommet de jeudi. “L’essentiel, c’est le revenu“, a souligné M. Duvivier. À ses yeux, si les agriculteurs reçoivent des revenus corrects, le respect des normes environnementales suivra.

MM. De Croo et Clarinval reçoivent également la Fédération des Jeunes Agriculteurs (FJA) ainsi que les syndicats flamands ABS (Algemeen Boerensyndicaat) et Boerenbond. Le président de ce dernier, Lode Ceyssens, a mis en avant les actions spontanées, y voyant un “signal très clair de la base” en faveur d’un nouveau modèle de négociations.

À l’entrée, le ministre Clarinval a indiqué que le gouvernement avait préparé certaines pistes, sans les citer. Il a rappelé le maintien en Belgique du diesel professionnel “que certains voulaient supprimer”. La question de la taxation du carburant était à l’origine du mouvement de protestation des agriculteurs en Allemagne, avant que celui-ci ne se propage à travers l’Europe.

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