Les syndicats regrettent que le secteur des titres-services soit l'”oublié” des budgets

Le front commun syndical CSC, FGTB, CGSLB regrette vendredi que les différents budgets 2023, ficelés ces derniers jours par les gouvernements régionaux, aient “oublié” le secteur des titres-services et ses travailleuses.

“Les différentes mesures prises dans les régions ne vont pas améliorer la situation des aide-ménagères”, dénoncent les syndicats, estimant qu'”après plusieurs mois de lutte, c’est une gifle de plus pour les aide-ménagères qui attendaient beaucoup de la part des gouvernements”.

Alors que le secteur est largement subsidié par les pouvoirs publics, les syndicats jugent qu’il “revient aux politiques d’imposer des règles strictes sur l’utilisation de cet argent et dans le respect originel du secteur”. “Si on se contente de faire payer plus les clients, cela n’aura pour seul effet que d’augmenter la charge de travail pour les aide-ménagères et enrichir les actionnaires. Ce sont les aide-ménagères qui ont besoin d’argent pour payer les factures, pas les entreprises commerciales”, insiste le front commun qui craint “le retour du travail au noir”.

Le secteur des titres-services a été marqué par un long conflit social, qui a finalement débouché en juin dernier sur un accord social. Celui-ci consacrait une augmentation salariale de 0,4%, prévue en fait dans l’accord interprofessionnel, et une hausse des indemnités de déplacement. L’accord instaurait également une ancienneté sectorielle au lieu d’une ancienneté par employeur pour la détermination de l’échelle barémique, un système de permanence téléphonique à partir de 2023 ainsi qu’une adaptation du nombre de jours travaillés pour avoir droit à une prime de fin d’année (de 65 à 30 jours)

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