Les socialistes Magnette et Dermagne ont la défaite cynique et veulent “mouiller” Bouchez

Georges-Louis Bouchez. © Belga
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Pour les hommes forts du PS, le président du MR doit devenir ministre-président wallon ou à tout le moins prendre des responsabilités. Une façon de “voir ce dont il est capable”.

Les socialistes ont la défaite électorale cynique. A Bruxelles, leur leader Ahmed Laaouej, qui a mieux résisté c’est vrai, fait tourner en bourrique David Leisterh, chef de file MR. Au fédéral et en Wallonie, le PS est hors-jeu, mais il envoie des messages pour inciter Georges-Louis Bouchez à prendre des responsabilités.

Aux yeux de Paul Magnette, président du PS, il s’agit de “voir de quoi il est capable”. “C’est très facile de dresser les gens les uns contre les autres, d’accuser les chômeurs, les étrangers d’être responsables de tous les problèmes, souligne-t-il à la RTBF. Par contre, assumer une responsabilité politique, c’est plus difficile.”

Voilà clairement un élément de langage doux-amer pour des socialistes furieux, au fond, d’avoir échoué électoralement face à celui qu’ils n’ont cessé de noircir durant la campagne. “Georges-Louis Bouchez ne peut plus fuir ses responsabilités, il doit diriger ou faire partie d’un gouvernement“, affirmait mercredi à La Libre Pierre-Yves Dermagne, vice-Premier PS au fédéral.

Bouchez en lévitation

Le principal intéressé, Georges-Louis Bouchez, est pour sa part en lévitation. Il mène les négociations tambour battant en Wallonie et au fédéral, tout en était le seul candidat à sa succession à la tête du MR: ce scrutin anticipé, surfant sur la vague de la victoire électorale, a lieu actuellement, jusqu’au 15 juillet.

S’il n’excluait pas de devenir ministre-président wallon voire Premier ministre, le leader libéral semble avoir revu ses plan. La présidence du parti lui permet de poursuivre ses messages disruptifs et de bâtir la force libérale en vue des élections communales d’octobre. Il rêve même de conquérir le maïorat de Mons, en marchant sur les traces d’Elio Di Rupo, un socialiste qu’il a combattu, mais qu’il respecte.

Le poste de Premier ministre semble réservé à Bart De Wever. La ministre-présidence wallonne pourrait aller à un autre libéral comme Pierre-Yves Jeholet, Adrien Dolimont ou une femme. Avec GLB, toutefois, on n’est jamais à l’abri d’une surprise. Et s’il s’agit de faire enrager le PS, il n’hésitera pas…

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