Les recettes du précompte mobilier en Belgique bondissent de 32%
Les recettes tirées du précompte mobilier, une taxe sur les dividendes et les revenus d’intérêts, ont bondi de 1,6 milliard d’euros, soit 32%, pour atteindre 6,6 milliards d’euros au cours des onze premiers mois de 2024, selon les chiffres du Service public fédéral Finances cités dans L’Echo et De Tijd mardi.
L’augmentation spectaculaire du rendement du précompte mobilier sur les “autres” revenus est particulièrement frappante. La taxe sur les intérêts, notamment ceux issus des comptes à terme, des bons de caisse et des obligations, a grimpé de 72% pour atteindre 2,9 milliards d’euros. Ces dernières années, les ménages ont déplacé des dizaines de milliards d’euros depuis des produits d’épargne et d’investissement faiblement ou non taxés vers des produits plus lourdement imposés, mais offrant des rendements plus élevés.
Par ailleurs, la forte hausse des taux d’intérêt sur les marchés depuis 2020 a également contribué à l’augmentation des revenus mobiliers imposables. Depuis fin 2022, les dépôts sur les livrets d’épargne ont chuté de 29 milliards d’euros, tandis que ceux sur les comptes à vue ont diminué de 27 milliards, selon les données de la Banque nationale. Les intérêts des livrets d’épargne sont exonérés de précompte mobilier jusqu’à 1.020 euros par personne et par banque, avec un rendement moyen d’environ 1%. En revanche, les intérêts sur les comptes à vue sont généralement nuls ou négligeables, ce qui explique pourquoi ils génèrent peu ou pas de précompte mobilier.
Le bon d’État fiscalement avantageux émis en septembre, pour lequel le taux d’imposition était limité à 15%, a rapporté plus de 100 millions d’euros en précompte mobilier.