Les personnes en invalidité depuis des années dans le collimateur du ministre de la Santé

Les personnes en invalidité depuis des années sont à nouveau dans le collimateur des projets du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit).

Dans La Libre samedi, le ministre socialiste explique qu’il s’agit de rétablir le contact et garantir un suivi médical spécifique.

Après un an d’incapacité de travail, le patient tombe en « invalidité ». L’idée de Frank Vandenbroucke serait d‘introduire un nouvel examen global sur la situation du patient pour réfléchir à sa réintégration, même partielle, dans le monde du travail.

Il souhaiterait « qu’après un an d’invalidité (donc après deux ans de maladie, NdlR), on ne puisse continuer à recevoir son indemnité uniquement sur la base d’un nouveau dossier médical demandant la reconnaissance de l’invalidité, sans quoi l’indemnité prend fin. Cet examen se ferait ensuite sur une base annuelle ».

La mesure ne concernerait pas tout le monde, comme les personnes en invalidité totale, par exemple.

La CSC s’inquiète des intentions de Vandenbroucke

La CSC a formulé plusieurs craintes samedi concernant les projets du ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, de contrôler les personnes en invalidité depuis plusieurs années. Le syndicat chrétien met en garde contre toute pression supplémentaire sur les personnes qui ne sont pas en mesure de travailler. La CSC souhaite également que davantage d’attention soit accordée à la prévention des maladies professionnelles.

La CSC note que de nombreux travailleurs en invalidité aimeraient retourner au travail. « Nous constatons cela dans nos services et dans les entreprises (…) Nous sommes donc favorables à la transition vers un emploi praticable« .

Des contrôles « vraiment inappropriés »

Mais l’organisation syndicale avertit que les projets du ministre ne doivent pas conduire à déclarer trop rapidement les personnes en bonne santé, dans le seul but de nettoyer la liste des malades de longue durée, puis de les pousser vers le CPAS. Ces contrôles seraient également « vraiment inappropriés », dans le cadre d’un traitement lourd, comme celui contre le cancer par exemple, indique encore le syndicat.

La CSC souligne également le manque d’un plan visant à prévenir le travail nuisible à la santé. « Y aura-t-il des contrôles et des sanctions adéquats dans les entreprises? Et comment allons-nous inciter les entreprises à proposer des emplois adaptés? Ce qui est crucial. »

Expertise Partenaire