Les députés Olivier de Wasseige et Alain Deneef (Engagés, dans la majorité) appellent à une réaction sécuritaire forte après le survol de Doel et de sites sensibles. Mais ils rappellent aussi l’importance économique du développement des drones. “Il faut accélérer le pas!”
La Belgique est sous menace, titillée par les survols de drones depuis deux semaines. Un Conseil national de sécurité a appelé à un plan pour y faire face. L’Allemagne et la France nous viennent en aide.
La guerre hybride que nous mène une puissance hostile, sans doute la Russie, ne laisse personne indifférent. Les députés Olivier de Wasseige (Wallonie) et Alain Deneef (Bruxelles), tous deux membres des Engagés dans la majorité, se félicitent de la tenue du Conseil national de sécurité mais appellent à “une réaction rapide, concertée et coordonnée des autorités à tous les niveaux de pouvoir”.
Classique. Mais au-delà de cet appel entendu, ils entendent rappeler une autre dimension du dossier.
La dimension économique
“Ces incidents démontrent que nous devons renforcer notre capacité de détection et de réaction face à des survols potentiellement dangereux. Mais ils rappellent aussi que nos Régions disposent de tous les atouts pour être à la pointe de ces technologies. Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure”, souligne Olivier de Wasseige. Député wallon, il n’est autre que l’ancien CEO de ce qui s’appelait encore l’Union wallonne des entreprises, devenue AKT.
“Les drones posent des défis réels pour notre sécurité nationale, reconnaissent les deux députés. Mais ils constituent aussi un formidable levier d’innovation et de croissance. En Wallonie comme à Bruxelles, nous pouvons compter sur des entreprises, grands groupes industriels, PME innovantes, des universités et des centres de recherche disposant d’une expertise reconnue. Il est temps de mobiliser ces acteurs, de coordonner leurs efforts et d’investir davantage pour renforcer notre position.”
Une accélération du soutien
Tous deux plaident pour une accélération des politiques de soutien à la filière drone, tant dans la recherche et le développement que dans le déploiement de solutions concrètes en matière de surveillance, de neutralisation et de régulation.
“Le temps de l’observation est terminé, conclut Alain Deneef. Il faut agir, ensemble, et vite. La Wallonie et Bruxelles peuvent devenir des acteurs de référence dans ce domaine, à condition de s’en donner les moyens.”
La Wallonie et Bruxelles disposent d’un écosystème performant en matière d’espace et de défense. Certains acteurs, comme la Sonaca, ont déjà une expertise dans ce domaine.
