Les droits de douane américains, “coup dur” pour le whisky écossais
Un “coup dur” qui va “faire des dégâts”: l’industrie du whisky en Écosse déplorait jeudi l’imposition possible par les États-Unis de droits de douane de 25% sur les importations de whisky écossais, après un feu vert donné mercredi par l’OMC à Washington.
“Même si ce conflit concerne les subventions à l’aviation, notre secteur a été durement frappé, le whiskey écossais single malt représentant plus de la moitié de la valeur des produits britanniques sur la liste du gouvernement américain”, soit plus de 460 millions de dollars, se désole Karen Betts, directrice de l’Association du whisky écossais (SWA).
L’Organisation mondiale du Commerce (OMC) a en effet autorisé le gouvernement américain, dans le conflit sur les aides à Airbus, à prendre des sanctions tarifaires record sur près de 7,5 milliards de dollars de biens et services de l’Union européenne, dont le whisky écossais single malt mais aussi les vins français, des fromages, des olives, etc. Parmi les articles britanniques, les pulls en laine sont également visés.
“Ces droits de douane vont sans aucun doute nuire au secteur du whisky écossais (…). Les États-Unis sont notre plus important marché et l’équivalent de plus d’un milliard de livres sterling de whisky y a été exporté l’année dernière”, ajoute-t-elle dans une déclaration reçue par l’AFP.
Selon l’association, un tiers des exportations de whisky écossais aux États-Unis en 2018 étaient du single malt, la variété ciblée par les sanctions envisagées, qui devraient s’appliquer à partir du 18 octobre si elles sont confirmées.
Pour sa part, le géant britannique des boissons alcoolisées Diageo, propriétaire de l’emblématique label Johnnie Walker, a déclaré attendre la finalisation de la liste des produits ciblés avant de se prononcer.
La SWA relève par ailleurs que l’industrie du whisky écossais emploie près de 11.000 personnes en Écosse, sans compter les emplois indirects dans la chaine d’approvisionnement.
Après l’annonce du feu vert de l’OMC, l’UE a immédiatement menacé de riposter en cas de nouveaux droits de douane américains.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici