L’économie belge devrait connaître une croissance modeste dans les deux prochaines années

Selon les dernières prévisions du Bureau fédéral du Plan, le PIB de la Belgique devrait augmenter de 1,1 % en 2024, suivi d’une légère accélération à 1,3 % en 2025. Toutefois, cette reprise ne se traduira pas par une hausse significative de l’emploi.

Les créations d’emplois en Belgique resteront relativement limitées, avec 16 000 postes supplémentaires prévus en 2024 et 25 000 en 2025. Le taux d’emploi, qui mesure la proportion des personnes de 20 à 64 ans ayant un emploi, ne progresserait que très légèrement, passant de 72,1 % en 2023 à 72,2 % en 2025.

Un contexte inflationniste encore marqué

L’inflation, après avoir atteint des sommets ces dernières années, devrait encore se maintenir à 3,2 % en 2024. Ce n’est qu’en 2025 qu’elle repasserait sous la barre des 2 %, atteignant 1,9 %. La baisse progressive des prix du gaz et de l’électricité, couplée à un ralentissement de l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires frais), contribuera à cette diminution. Cependant, ces prévisions s’appuient sur des politiques économiques constantes et n’intègrent pas de potentielles nouvelles mesures encore non décidées.

Une reprise timide en Europe, mais bénéfique pour la Belgique

Au niveau de la zone euro, la croissance a stagné en 2023 avec un maigre 0,4 % de progression. L’inflation élevée et un climat d’investissement morose ont freiné l’activité économique. En 2024, une légère amélioration est attendue, avec une croissance de 0,8 %, qui devrait s’accélérer en 2025 pour atteindre 1,3 %. Cette reprise européenne sera tirée par une hausse de la consommation des ménages, stimulée par l’augmentation des salaires et de l’emploi, ainsi que par un redémarrage des exportations. Les investissements, bien que modestes, devraient également repartir à la hausse.

L’économie belge, en lien étroit avec l’évolution européenne, devrait en profiter. Après une croissance de 0,3 % au premier trimestre de 2024, la progression du PIB a légèrement ralenti à 0,2 % au second trimestre. Toutefois, à mesure que l’environnement international s’améliore, l’économie belge devrait retrouver un rythme de croissance de 0,3 % à partir du troisième trimestre de 2024, puis 0,4 % dès le deuxième trimestre de 2025.

Une croissance moins génératrice d’emplois

Malgré les prévisions de croissance, le marché de l’emploi belge ne suivra pas la même dynamique. L’emploi dans le secteur privé, qui a connu un ralentissement en 2023 et au début de 2024, devrait rester quasiment stagnant jusqu’à la fin de cette année. L’emploi intérimaire a été le premier à souffrir de cette baisse, suivie par la contraction des emplois dans l’industrie manufacturière, la construction et le commerce de détail.

Il faudra attendre 2025 pour observer une reprise plus visible des créations d’emplois. Toutefois, cette reprise restera modeste, avec des augmentations limitées de l’emploi total.

Conclusion : une reprise économique fragile

En somme, la reprise économique en Belgique pour les années 2024 et 2025 s’annonce modérée et principalement tirée par la demande externe et les investissements. Cependant, cette croissance ne sera pas accompagnée d’une augmentation marquée de l’emploi, soulignant une déconnexion entre la reprise économique et le marché du travail. Les prévisions, bien qu’encourageantes sur certains aspects, illustrent une reprise économique encore fragile, marquée par des pressions inflationnistes persistantes et un marché de l’emploi en demi-teinte.

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