Le Vlaams Belang réclame la démission de Van Quickenborne pour avoir menti
Le Vlaams Belang a réclamé lundi la démission du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, après de nouvelles révélations sur un incident survenu le mois dernier, lorsque certains des invités à sa fête d’anniversaire avaient uriné sur un combi de la police.
“Il est clair que Van Quickenborne a menti à propos de cet incident“, a déclaré le député fédéral et président de la commission de l’Intérieur de la Chambre, Ortwin Depoortere, dans un communiqué.
“Nous voulons que les images vidéo soient diffusées immédiatement et que Van Quickenborne démissionne”, a pour sa part déclaré la cheffe du groupe parlementaire du parti d’extrême droite, Barbara Pas.
“Pas digne d’un ministre”
“Celui qui n’a aucun respect pour la police n’est pas digne d’être ministre“, a-t-elle ajouté, en disant comprendre la colère des syndicats de policiers.
La chaîne de télévision publique flamande VRT a rapporté lundi que Van Quickenborne était visible sur des images de caméras de la police installées dans sa rue, quelques heures après que certains des invités à sa fête d’anniversaire aient, le 14 août dernier à Courtrai, uriné sur un combi de la police.
Le vice-Premier ministre et ministre de la justice (Open Vld) maintient quant à lui ses déclarations précédentes et assure toujours qu’il n’était pas au courant de l’incident. « De nombreuses heures se sont écoulées entre le dernier incident et les images où le ministre est visible. Le ministre confirme qu’il a ouvert la porte du combi mais c’était pour la verrouiller. Déduire d’autres gestes qu’il était au courant, c’est de l’interprétation », a indiqué son cabinet.
Van Quickenborne ne peut rester en fonction s’il a fait de fausses déclarations
La députée N-VA Yngvild Ingels a elle aussi affirmé lundi soir que le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, ne pouvait rester en fonction s’il a fait de fausses déclarations sur un incident survenu le mois dernier, lorsque certains des invités à sa fête d’anniversaire avaient uriné sur un combi de la police.
“Si Van Quickenborne a réellement fait de fausses déclarations sur l’incident, alors il ne peut tout simplement pas rester (ministre). Il s’agit de personnes qui le protègent jour et nuit et méritent son plus grand respect”, a déclaré Mme Ingels, dans l’opposition.
Le ministre visible sur les images de vidéosurveillance
Rappel des faits. Le libéral flamand a organisé le 14 août une fête pour ses 50 ans dans sa villa de Courtrai. Le véhicule de police, vide, se trouvait devant son domicile dans le cadre de la protection policière dont le ministre bénéficie depuis les menaces qu’il a reçues du milieu de la drogue. Van Quickenborne a affirmé à plusieurs reprises qu’il ignorait les faits et les a condamnés. L’examen des images montre toutefois le ministre quelques heures après les faits avec un autre invité.
« L’on rit et, alors que le ministre se trouve sur le trottoir, il s’appuie à l’arrière du véhicule et fait comme s’il allait uriner« , selon la VRT. « Ensuite, le ministre et son invité regardent le gsm du ministre et s’ensuit une grande hilarité ». Van Quickenborne ouvre ensuite la porte du combi, comme l’avaient fait d’autres invités avant lui.
Les syndicats de police en colère
Les syndicats de police ont exprimé leur colère. Le secrétaire ACV Joery Dehaes demande que les images soient diffusées. Son homologue du SNPS, Carlo Medo, estime que « chacun doit prendre ses responsabilités et en tirer les conclusions » si les faits se sont bien déroulés de cette façon.
Le parquet a fait savoir à la VRT que l’enquête était toujours en cours et s’attachait à identifier différentes personnes visibles sur les images. Celles-ci seront entendues et éventuellement poursuivies.