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Le vaccin de Sanofi à 10 euros et Jean-Sébastien Bach
Et pourquoi ne pas démarrer cette semaine avec une bonne nouvelle ? En effet, samedi dernier, le patron de Sanofi a annoncé que même si le coût du futur vaccin en cours d’élaboration, avec son concurrent GSK, n’est pas encore tout à fait défini, il s’est engagé à ce que ce coût soit de moins de… 10 euros la dose !
Le prix est donc faible grâce, et il le reconnait lui-même, au partage des risques avec l’Etat. En revanche, même si le coût de 10 euros la dose semble bas, mes confrères de France Inter se sont quand même étonnés de voir qu’un autre laboratoire concurrent, à savoir AstraZeneca, lui, proposera un vaccin autour de… 2,50 euros la dose, soit 4 fois moins cher.
L’explication de cette différence, c’est que Sanofi travaille avec ses employés, alors que son concurrent AstraZeneca travaille avec des sous-traitants, par définition moins chers. Cela, c’est pour la différence de prix.
En revanche, autre très bonne nouvelle, il n’y aura pas de favoritisme selon que l’on est Américain ou Européen. Tout le monde aura droit à sa dose et au même moment. Les Etats-Unis auront 100 millions de doses, les Européens 300 millions et la Grande-Bretagne 60 millions.
Reste maintenant à savoir quand ce vaccin sera disponible… Si l’on en croit notre ami Donald Trump, un vaccin serait prêt en novembre aux Etats-Unis (ô miracle, quasi au même moment que les élections présidentielles américaines). De son côté, l’OMS a déjà déclaré qu’elle ne s’attendait pas à une vaccination généralisée avant le milieu de l’année 2021.
Est-ce long, trop long ? Oui et non car en règle générale, le développement d’un vaccin nécessite 10 ans. Grâce au progrès scientifique, et à cette course mondiale pour trouver un vaccin, nous avons déjà très fortement réduit le délai d’attente. C’est aussi en soi une autre très bonne nouvelle. Je rappelle aux distraits que la peste noire du 14ème siècle tua 25 millions d’Européens, soit un habitant sur trois, aujourd’hui, cela voudrait dire l’équivalent de 2 milliards de morts !
Olivier Babeau, l’auteur du “nouveau désordre numérique”, nous rappelle qu’il y a 200 ans encore, “l’adage populaire disait avec résignation qu’il fallait “deux enfants pour faire un homme” (…). Le compositeur Jean-Sébastien Bach en est le témoin, il a perdu ses deux parents à l’âge de 9 ans, il a vu mourir sa première femme et 10 de ses 20 enfants. C’était une existence tout à fait normale à l’époque du 18ème siècle, période où l’espérance de vie à la naissance ne dépassait pas 25 ans.”
Je vous pose donc la question, doit-encore se plaindre que ce vaccin n’arrive pas d’un claquement de doigt ?
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