Le système bancaire parallèle pesait 80.000 milliards de dollars fin 2014
Le système bancaire parallèle, dit “shadow banking”, a continué de croître l’an passé pour peser quelque 80.000 milliards de dollars, selon un rapport du Conseil de stabilité financière (FSB) publié jeudi en amont du sommet du G20 à Antalya.
En 2014, son poids s’est ainsi renforcé de 2.000 milliards de dollars, a indiqué le FSB dans ce rapport, précisant que la croissance de ce pan de la finance dépassait celle de l’économie dans son ensemble. Le système bancaire parallèle représente toutes les activités qui font du crédit en dehors du cadre bancaire traditionnel, tels que par exemple les fonds alternatifs (hedge funds), les fonds d’investissement dans des produits de crédit ou les fonds monétaires.
Le Conseil de stabilité financière, un organisme mandaté par le G20 pour réformer le secteur bancaire au lendemain de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, suit son évolution à travers un rapport publié chaque année.
L’objectif de ce rapport est d’identifier les vulnérabilités potentielles qui pourraient en découler pour le système financier.
“Le financement non-bancaire est une source bienvenue de financement supplémentaire pour l’économie réelle”, a déclaré Mark Carney, le président du FSB, et également gouverneur de la Banque d’Angleterre, cité dans le communiqué.
Il a toutefois souligné que le FSB s’efforçait de transformer le “shadow banking” en source robuste de financement pour les marchés, en renforçant la vigilance à son égard et cherchant à atténuer les risques pour la stabilité du système financier.
Pour cette cinquième édition du rapport, le FSB a également utilisé une définition plus étroite du shadow-banking. Selon cette définition plus étroite, les sommes brassées par le système bancaire parallèle se montaient à quelque 36.000 milliards de dollars en 2014, soit 1.100 milliards de plus que l’année précédente.
Sa progression a surtout concerné les économies avancées mais a également connu une croissance rapide dans certains pays émergents. A titre de comparaison, le secteur bancaire traditionnel pesait l’an passé 135.000 milliards de dollars, affichant une croissance de 6,4% par rapport à l’année précédente contre une hausse de 10,1% pour le système bancaire parallèle.