Le ‘plan B’ de Varoufakis a-t-il vraiment existé ?
La police grecque n’a trouvé aucune trace de piratage électronique du système fiscal grec, que l’ex-ministre des Finances Yanis Varoufakis dit avoir demandé dans le cadre de son plan B en cas de Grexit, rapportait ce week-end l’agence de presse grecque ANA.
Une source policière a indiqué à l’ANA que des enquêteurs avaient analysé quatre disques durs du ministère des Finances, et n’y avaient trouvé aucun signe d’intrusion dans la base de données de l’administration fiscale grecque.
Une enquête est également en cours auprès du personnel du ministère.
M. Varoufakis a affirmé avoir imaginé une forme de monnaie parallèle à l’euro qui aurait pu être convertie “très rapidement” en une “nouvelle drachme”, lors d’une téléconférence avec des fonds spéculatifs dont des extraits ont été publiés dans la presse fin juillet.
Yanis Varoufakis avait précisé que, à sa demande, une petite équipe avait “piraté” le registre des impôts pour créer clandestinement des comptes secrets reliés au numéro fiscal de chaque contribuable grec afin que, le moment venu, les Grecs puissent utiliser “ce mécanisme parallèle de paiement vis-à-vis des gens à qui ils doivent de l’argent ou pour payer leurs impôts à l’Etat”.
Après ces révélations, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a défendu l’ancien ministre. Il a déclaré devant l’Assemblée le 31 juillet qu’il avait autorisé Yanis Varoufakis à préparer un “plan de défense” au cas où la Grèce était forcée à sortir de la zone euro.
Cependant M. Tsipras a insisté sur le fait que le gouvernement “n’avait jamais préparé de plans pour sortir le pays de l’euro” alors que la menace de Grexit se précisait après l’interruption fin juin des négociations entre Athènes et ses créanciers.
Alexis Tsipras a finalement évité la crise en acceptant un troisième plan de sauvetage accompagné de nouvelles mesures d’austérité.
Avec l’AFP
Grèce
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