Le marché de l’emploi bruxellois s’est amélioré en 2023 (infographies)

Le marché de l’emploi en Région bruxelloise a connu une année 2023 très positive, avec un taux d’emploi au plus haut et un chômage au plus bas, se réjouit mercredi Actiris.

L’office bruxellois de l’emploi se base sur les données de Statbel, l’office statistique belge. Ainsi, le taux d’emploi des 20-64 ans dans la Région de Bruxelles-Capitale a atteint 66,5%, en hausse de 1,4 point par rapport à 2022. Ce niveau, “le plus élevé observé depuis la création de la Région bruxelloise en 1989”, dépasse même le taux d’emploi de la Wallonie (65,5%), selon Statbel. Il se situe néanmoins loin de la Flandre, où il a atteint l’an dernier 76,8%, proche de l’objectif de 80%. Actiris met également en exergue qu’entre 2018 et 2023, le taux d’emploi bruxellois a progressé de 5,1 points, contre +2,2 points en Flandre et +1,7 point en Wallonie. “Ces résultats sont encourageants également au regard de l’accroissement de la population en âge de travailler toujours plus marquée en Région bruxelloise”, estime Actiris. Le nombre de personnes jugées en âge de travailler a ainsi crû de 5,8% en cinq ans dans la capitale, contre +2,2% en Flandre et +0,6% en Wallonie. Pour accroître le taux d’emploi, il faut donc mettre davantage qu’ailleurs de personnes à l’emploi.

Taux de chômage: le “niveau le plus bas observé depuis 1992”

Le taux de chômage a, lui, atteint en 2023 en Région bruxelloise, 10,7% (selon la définition du Bureau international du travail), contre 11,5% en 2022. Soit le “niveau le plus bas observé depuis 1992 en Région bruxelloise”. Le taux de chômage des jeunes touche aussi les tréfonds, à 25,7% l’an dernier, soit le “niveau le plus faible jamais relevé” dans la capitale, selon Actiris. Le taux de chômage des moins de 25 ans dépasse toujours les 25% mais chute à 11,1% pour les 25-29 ans, pointe l’organisme bruxellois. L’an dernier, 519.000 Bruxellois travaillaient, soit 18.500 de plus en un an et “le niveau le plus élevé depuis la création de la Région bruxelloise”.

52% des emplois occupés par des Bruxellois

Par ailleurs, Actiris pointe que 52% des emplois à Bruxelles sont occupés par des Bruxellois, l’autre moitié étant prise par des Flamands ou des Wallons. En outre, si 81,6% des Bruxellois travaillent dans leur ville, 12,4% passent la frontière régionale vers la Flandre, soit une hausse de 1,4 point en un an. Le nord du pays compte “65.000 Bruxellois actifs ce qui est un record”, souligne Actiris. La proportion de Bruxellois travaillant en Wallonie reste stable (4,5%). Du côté plus sombre du tableau figure la différence de taux d’emploi selon l’origine. Ainsi, le taux d’emploi de la population d’origine belge à Bruxelles en 2023 atteignait 76,6%. Il descend à 74,5% pour la population originaire de l’Union européenne et chute à 55,4% pour les personnes venant d’un pays hors UE. “Cependant, l’évolution de ce taux d’emploi est positive”, relève Actiris. En dix ans, le taux d’emploi de la population d’origine hors UE a augmenté de 12 points. La croissance était de 9,2 points pour les personnes d’origine belge et de 7,3 points pour les Européens. Entre 2013 et 2023, l’écart du taux d’emploi entre la population d’origine belge et hors UE a légèrement baissé, passant de -24 points à -21,2 points.