La qualité de l’enseignement en Flandre est en chute libre
Une étude de la KU Leuven descend en flèche la qualité de l’enseignement en Flandre.
Premier en mathématiques, deuxième pour la lecture, quatrième pour la résolution de problèmes, cinquième pour la culture scientifique : en 2003, l’enseignement flamand caracolait fièrement au sommet de Pisa, l’étude internationale qui teste tous les trois ans les compétences des élèves de 15 ans. Depuis, il est descendu de son piédestal et a même été jeté à terre par une étude que viennent de publier plusieurs universitaires de la KU Leuven dans un travail qui combine les résultats de Pisa avec ceux de deux autres études internationales.
Leur verdict est sans appel : pour les compétences en lecture, par exemple, l’énorme avance que possédait la Flandre au début du siècle sur la Wallonie est en train de fondre. Un recul quasi totalement imputable aux mauvaises prestations de la Région. En 10 ans, les meilleurs ont perdu une demi-année et les moins bons davantage. Ventilés par réseau, les écarts sont tout aussi interpellants. Si l’enseigne- ment officiel godille en queue de peloton, l’enseignement catholique en prend lui aussi pour son grade.
Même filtré par les critères de la langue parlée à la maison, le nombre de livres qui s’y trouvent ou le niveau d’éducation des parents, les écarts restent énormes et tendent à relativiser l’impact des élèves issus de l’immigration si souvent invoqué – en Wallonie notamment – pour ex-pliquer les mauvais résultats obtenus. Bref, c’est toute la qualité de l’enseignement flamand qui se trouve mise en cause et ce thème risque fort de s’inviter dans l’actuelle campagne électorale, d’autant qu’une modernisation de l’enseignement secondaire doit, en principe, être lancée en Flandre au 1er septembre.
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