” La semaine de 32 heures avec maintien des rémunérations “, l’objectif figure en bonne place parmi les propositions adoptées lors du dernier congrès statutaire de la FGTB.
Il sera défendu cet automne lors des négociations interprofessionnelles, a annoncé le nouveau président du syndicat socialiste Robert Vertenueil. L’idée n’est pas d’aboutir à une mesure linéaire du type Loi Aubry en France, mais plutôt à un cadre général au sein duquel les secteurs et les entreprises pourraient négocier une formule sur mesure. ” Les formes et les possibilités de réduction collective du temps de travail sont multiples “, assure le syndicat. Il précise néanmoins que la semaine des quatre jours lui paraît ” l’option la plus tangible en termes de temps libéré et d’embauches compensatoires “.
Le travail aujourd’hui, ce n’est malheureusement plus la santé. Le travail aujourd’hui, c’est le burn-out. ” Robert Vertenueil, président de la FGTB
La proposition a été jugée ” irréaliste ” et ” trop coûteuse ” par les représentants patronaux. La FGTB estime, elle, que la mesure peut être financée par un ciblage des réductions de cotisations sociales, ainsi que par les effets-retours sur les dépenses de chômage et d’invalidité.
Au-delà des considérations budgétaires, la mesure n’est de toute façon ” pas adaptée au marché du travail du 21e siècle “, estime le chef de groupe MR à la Chambre, David Clarinval. ” Cette idée, étudiée au siècle dernier, est inadéquate pour réduire le chômage, dit-il. Il n’est pas possible de créer de l’emploi avec une réduction linéaire du temps de travail. Au contraire, il faut aller plus loin dans la flexibilisation du travail, l’individualisation des contrats et la baisse des cotisations. ” Cette flexibilité correspond sans doute aux besoins actuels du marché du travail. Mais ne serait-elle pas mieux acceptée par les travailleurs si elle pouvait s’accompagner d’une réduction du temps de travail, ne serait-ce que via une comptabilisation annuelle des heures prestées ?
