Les trois jours de grève nationale, prévus en front commun syndical de lundi à mercredi, “jettent une ombre sur l’image de la Belgique en tant que terre d’investissement stable et fiable”, déplore samedi la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) par voie de communiqué. L’organisation patronale estime que cette nouvelle action risque de fragiliser une économie belge “déjà extrêmement vulnérable”.
Cette nouvelle grève, qui touchera d’abord les transports en commun lundi, puis les services publics mardi, avant l’ensemble des secteurs mercredi, vise à contester les mesures du gouvernement fédéral de Bart De Wever, notamment la réforme des pensions, et à réclamer “plus de justice fiscale”.
La FEB déplore cette action, estimant que celle-ci va “détériorer davantage l’économie”. “C’est comme percer un trou supplémentaire dans la coque d’un navire qui prend l’eau”, illustre l’administrateur délégué de l’organisation, Pieter Timmermans. “Aujourd’hui, la situation précaire de notre économie ne peut tolérer la confrontation, des manœuvres d’intimidation ou des dommages socio-économiques supplémentaires”, a-t-il encore décrit.
Le représentant patronal estime qu’au-delà des dommages économiques immédiats d’une telle action, un marathon de grèves “nuit à la crédibilité (de la Belgique) et alimente les doutes de nos partenaires internationaux. Cela augmente le risque que des décisions d’investissement soient revues en faveur d’autres marchés”.
Les syndicats ont multiplié les actions contre les réformes du gouvernement fédéral ces derniers mois. Le front commun a déjà organisé cette année une grève générale le 31 mars, une journée d’action nationale un mois plus tard, une manifestation à Bruxelles le 25 juin et une nouvelle journée d’action le 14 octobre dernier.