La dette publique inquiète Moody’s : la Belgique voit sa perspective abaissée à “négative”
L’agence de notation Moody’s a abaissé la perspective de la Belgique de “stable” à “négative” en raison de préoccupations liées aux finances publiques et à l’absence de réformes structurelles significatives.
L’agende de notation Moody’s a maintenu la note de crédit de la Belgique à “Aa3”, mais a abaissé sa perspective de “stable” à “négative”. Cette décision est motivée par le risque que le prochain gouvernement ne parvienne pas à stabiliser la dette publique, en raison d’un manque de réformes budgétaires structurelles. Bien que l’ancien gouvernement ait tenté de réduire le déficit, ces efforts sont jugés insuffisants par l’agence.
Moody’s souligne que l’augmentation des dépenses publiques ces dernières années, couplée à une pression persistante, pourrait rendre l’assainissement budgétaire plus difficile à l’avenir. Elle critique également l’absence de coordination efficace entre les différents niveaux de gouvernement en Belgique, ce qui complique la mise en œuvre de réformes budgétaires.
Désaccord idéologique
Un désaccord idéologique entre les partis politiques belges (notamment le MR et Vooruit) sur des dossiers liés à la fiscalité, ainsi que la réticence des partis à faire de grandes concessions avant les élections communales, a conduit à une impasse dans les négociations pour des réformes économiques et budgétaires importantes. Cette situation a également retardé la mise en place d’un plan ambitieux, surnommé “super-note”, qui aurait permis des économies et des réformes d’envergure. Dans ce contexte, Moody’s a donc exprimé ses doutes quant à la capacité de la Belgique à prendre des mesures budgétaires nécessaires pour freiner l’augmentation de la dette publique, renforçant ainsi la décision de donner une perspective négative.
Malgré ces défis, la Belgique conserve sa note grâce à son économie diversifiée et résiliente, notamment face aux chocs de l’inflation et de l’énergie. Cependant, l’agence met par ailleurs en avant des défis persistants, comme le faible taux de participation au marché du travail et les risques politiques, notamment en lien avec la guerre en Ukraine.
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