La dette publique belge pourrait atteindre 120% du PIB d’ici 2028 selon le FMI
La dette publique de la Belgique a augmenté ces dernières années, passant de 102,7 % du PIB en 2019 à 115,5 % du PIB en 2021 en raison des dépenses publiques importantes liées à la crise du COVID-19. Cependant, la Belgique a maintenu un niveau de dette publique élevé depuis la crise financière de 2008.
Et le déficit budgétaire structurel de la Belgique restera élevé à moyen terme, à 5,5% du produit intérieur brut (PIB), et la dette publique déjà importante augmentera encore pour atteindre quelque 120% du PIB en 2028 si aucun ajustement n’est effectué. Voilà ce qu’a prédit le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport publié jeudi. L’organisation y souligne les pressions exercées par le vieillissement de la population et les coûts de la sécurité sociale.
Selon elle, la croissance économique en Belgique ralentira, passant de 3% en 2022 à 0,2% cette année, pour se rapprocher d’1,2% à moyen terme. L’inflation passerait, elle, de 10,3% l’an dernier à 5,5% en 2023, grâce à une baisse des prix de l’énergie.
Une dette publique à 120% du PIB c’est grave?
Une dette publique à 120% du PIB peut être considérée comme préoccupante car elle signifie que le montant total de la dette publique est supérieur à la richesse produite par le pays en une année. Cela peut entraver la croissance économique future du pays en limitant sa capacité à investir dans des projets productifs et à faire face à de futures crises. Cependant, il est important de noter que chaque pays a ses propres seuils de dette publique jugés acceptables en fonction de sa situation économique et de ses politiques fiscales.
L’indexation automatique des salaires a créé un écart salarial avec les principaux partenaires commerciaux de la Belgique, ce qui ne favorise pas sa compétitivité, pointe encore le FMI.
Les gouvernements fédéral et régionaux ont fourni en temps voulu un soutien substantiel aux ménages et aux entreprises lors de l’envolée des prix de l’énergie, reconnait-il. “Avec l’indexation automatique des salaires et des allocations, ce soutien énergétique a permis d’amortir l’impact, mais a un coût important, avec une augmentation du déficit budgétaire en 2022 et 2023”, relève toutefois le Fonds.
Entreprendre des réformes structurelles
Le FMI appelle donc la Belgique à poursuivre des politiques prudentes pour assurer la viabilité budgétaire et la stabilité financière, à entreprendre des réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et stimuler la croissance.
Les autorités belges devraient rationaliser les dépenses courantes tout en augmentant les investissements publics productifs, recommande-t-il ainsi. L’aide à l’énergie devrait rester limitée et temporaire et devrait être mieux ciblée, estime-t-il enfin.