La croissance en baisse de 6,3% en 2020, le recul le plus marqué depuis la Deuxième Guerre
Le PIB en volume a reculé de 6,3% en 2020 par rapport à 2019, sous l’effet de la crise sanitaire.
Le PIB en volume a reculé de 6,3% en 2020 par rapport à 2019, sous l’effet de la crise sanitaire. “Ce fléchissement de l’activité est le plus significatif depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et plus de trois fois supérieur à celui observé lors de la Grande Récession (-2%) de 2009”, indique lundi l’Institut des comptes nationaux. Le quatrième trimestre s’est par ailleurs terminé sur une croissance légèrement négative (-0,1%) par rapport au troisième trimestre.
Sur l’ensemble de l’année 2020, la branche d’activité “commerce, réparation d’automobiles et de motocycles, transports et entreposage, hébergement et restauration” “a terriblement souffert des mesures gouvernementales adoptées à la suite de la crise du Covid-19”, reculant de 13,2%.
La baisse la plus sévère a néanmoins été observée dans la branche d’activité des “arts, spectacles et activités récréatives et autres activités de services”, où la valeur ajoutée a chuté de 19,8%.
L’industrie a accusé un repli de 4,2% en 2020, après une croissance positive de 2,2% en 2019. La construction a, elle aussi, reculé de 4,2% sur l’ensemble de l’année, par rapport à une progression de 4,2% en 2019.
Les dépenses de consommation des ménages se sont inscrites en nette baisse, de 8,7%, tout comme leurs dépenses d’investissement (-8,1%). Les investissements publics ont diminué de 4,6%. Les investissements des entreprises ont, eux aussi, été très fortement affectés par la crise du Covid-19 et par l’incertitude qui en découle et ont chuté de 8,2%.
Les dépenses de consommation des ménages en nette baisse
L’ICN constate par ailleurs une évolution de l’emploi “plus stable comparée à l’évolution très volatile de l’activité économique, principalement grâce aux mesures de soutien des pouvoirs publics”. L’emploi intérieur a baissé en moyenne de 2.500 personnes en 2020 (-0,1%), alors qu’en 2019, il avait augmenté de 75.600 personnes (+1,6%). “Ce recul de l’emploi intérieur s’explique principalement par la contraction du nombre de salariés (-16.500 personnes), laquelle a été partiellement compensée par l’accroissement du nombre d’indépendants (+14.000 personnes).”
Concernant le quatrième trimestre, l’activité économique s’est inscrite en forte baisse sur base annuelle avec une évolution de -5,1%. “L’économie se situe donc toujours à un niveau très éloigné de celui prévalant avant la crise du Covid-19”, note l’Institut. Les dépenses de consommation des ménages ont diminué de 5,6% par rapport au troisième trimestre, tandis que leurs investissements ont augmenté de 2,1%. Les investissements publics ont affiché une hausse de 4%, qui s’explique par une augmentation des dépenses pour la Défense. Les investissements des entreprises ont crû de 4,6%.