La crise pousse les Belges à recevoir et payer davantage de factures par voie électronique

La crise du coronavirus a entraîné une accélération générale de la transition digitale en 2020. La pandémie a notamment incité les Belges à recevoir et à payer davantage de factures par voie électronique, selon une étude récente de l’Agence pour la simplification administrative (ASA) que relaie mercredi le secrétaire d’Etat à la Digitalisation Mathieu Michel (MR).

Le nombre d’achats en ligne a considérablement augmenté en raison de la crise, tout comme la nécessité pour la population de communiquer par voie numérique.

Sur un échantillon de 1.000 Belges interrogés en ligne, la majorité (56%) a reçu davantage de factures électroniques durant l’année dernière. Pour un tiers des sondés, 2020 a d’ailleurs augmenté leur confiance envers la facture électronique.

Un répondant sur cinq a en outre pris l’initiative de demander aux fournisseurs de lui envoyer désormais leurs factures électroniquement. Dans le même temps, près de la moitié (46%) a accepté l’initiative des entreprises d’envoyer ces factures par voie électronique.

En plus d’une utilisation accrue, les Belges sont plus ouverts à l’égard de la facturation électronique, analyse l’ASA. “Aujourd’hui, 7 personnes sur 10 trouvent la facturation électronique très facile à utiliser, ce qui représente une augmentation stupéfiante de 19% par rapport à 2019.”

A terme, la facturation électronique devrait se généraliser, estime Mathieu Michel. “Au-delà de la facilité administrative que cela représente pour le citoyen, c’est aussi une réduction significative des impressions et donc une réelle plus-value environnementale”, appuie le secrétaire d’Etat.

Les plateformes numériques, telles que Doccle ou My e-Box, ne font pas le poids face à la boîte aux lettres personnelle du Belge. Trois sondés sur quatre aimeraient ainsi y recevoir la facture électronique. “Ces chiffres confirment la nécessité pour le gouvernement fédéral de repenser les outils proposés tels que My e-Box en améliorant drastiquement l’expérience utilisateur”, note Mathieu Michel.

Une fracture numérique est cependant visible dans les chiffres pour les plus de 45 ans. Dans cette catégorie d’âge, environ un tiers des personnes interrogées préfèrent recevoir leurs factures sur papier, ce que souhaitent également les plus socialement vulnérables.

“La fracture numérique est une réalité qu’on ne peut ignorer; c’est pourquoi je veillerai tout particulièrement à mettre en oeuvre des aides spécifiques et personnalisées pour la réduire”, affirme le secrétaire d’Etat.

Les plus de 45 ans et les personnes socialement vulnérables ont en outre moins confiance en internet pour gérer leur argent, selon l’ASA.

De manière plus générale, hors traitement des opérations financières, la confiance envers internet demeure d’ailleurs une pierre d’achoppement en Belgique. Malgré l’utilisation accrue de la facturation électronique, la confiance des Belges envers l’internet n’a paradoxalement pas augmenté. Il subsiste par ailleurs une certaine méfiance quant à la transmission de données personnelles en ligne.

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