La conférence des “nationalistes conservateurs” de Bruxelles aura-t-elle lieu ?
Après moults rebondissements, la réunion avec de nombreuses pointures de l’extrême-droite est en cours dans un établissement à Saint-Josse. Mais le bourgmestre affirme prendre “toutes les mesures nécessaires” pour l’annuler.
La conférence de nationalistes conservateurs européens, après avoir été annulée à deux reprises dans différentes communes bruxelloises, a finalement lieu mardi matin dans la salle événementielle du Claridge, à Saint-Josse-ten-Noode. Le bourgmestre Emir Kir, qui a été prévenu sur le tard, affirme être en train de prendre “toutes les mesures nécessaires” pour annuler la tenue de cet événement.
Près d’une quarantaine de personnalités de la droite conservatrice, religieuse et de l’extrême-droite sont conviées lors de l’événement. Parmi les orateurs avaient notamment été annoncés le Premier ministre hongrois Viktor Orban, Eric Zemmour, le député européen Vlaams Belang Tom Vandendriessche, l’eurodéputée Rassemblement national Patricia Chagnon ou encore l’homme politique britannique europhobe Nigel Farage.
La conférence a débuté, mais elle pourrait s’arrêter rapidement
La conférence a débuté dès 8h00, selon le gestionnaire privé du Claridge. Ce dernier, interrogé par Belga, n’a pas semblé inquiété de la teneur idéologique de cette réunion annuelle. “Nous avons signé un contrat avec le coorganisateur, le Mathias Corvinus Collegium (MCC) Brussels. Cette entité est légale, donc je ne vois pas pourquoi je devrais répondre de quoi que ce soit”, a-t-il insisté. Il a ensuite avancé avoir reçu l’accord des autorités communales, mais cette affirmation n’a pas été confirmée par le bourgmestre.
“La commune n’a absolument pas donné son accord pour la tenue de cet événement. J’ai été pris de court et été mis au courant en début de nuit dernière”, a déploré Emir Kir. Le bourgmestre affirme être en train de prendre “toutes les mesures nécessaires” pour annuler la conférence en cours, quitte à appliquer un arrêté d’interdiction avec le soutien de la zone de police dans le cas où le gestionnaire privé du lieu ne daigne pas coopérer avec la commune.
Emir Kir souligne l’importance d’éviter “tout désordre public” et rappelle son refus catégorique face à l’organisation de tout événement à tendance fasciste au sein de sa commune.
A suivre donc,…
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