Donald Trump a menacé d’imposer de nouveaux droits de douane, jusqu’à 250% sur les médicaments importés aux États-Unis, notamment en provenance d’Europe, dans une logique « America First ». Cela pourrait ralentir ou renchérir l’arrivée de traitements innovants venus des États-Unis, qui sont souvent pionniers dans les thérapies pour maladies graves.
Aujourd’hui, en Belgique, certains patients doivent patienter plusieurs mois avant de pouvoir bénéficier d’un nouveau médicament. Ce délai jugé trop long, parfois fatal, va donc être considérablement réduit grâce à la procédure « Early and Fast Equitable Access » dès janvier. Cette initiative permettra un remboursement plus rapide des traitements innovants, tout en garantissant la qualité et la sécurité des produits.
Comparativement, le marché américain est beaucoup plus rapide : un médicament peut y être commercialisé deux à trois fois plus vite qu’en Europe. Cette vitesse d’accès rend les États-Unis particulièrement attractifs pour les firmes pharmaceutiques. En Belgique, la situation est préoccupante : sur 37 pays européens, elle se classe seulement 15ᵉ en termes de délai de mise sur le marché des médicaments, derrière des voisins comme la France, l’Allemagne ou même la Bulgarie. Pour la Belgique, il y a donc encore beaucoup de choses à faire.
Ce retard nuit à l’attractivité du pays pour les investissements dans le secteur pharmaceutique. En effet, l’incertitude réglementaire et commerciale a déjà gelé 50 milliards d’euros d’investissements en Europe. Le secteur réclame une stratégie européenne renforcée pour limiter la dépendance aux marchés extérieurs et préserver l’innovation sur le continent. Toutefois, cette accélération ne se fera pas au détriment de la sécurité. Le système européen de contrôle de qualité, reconnu et rigoureux, restera en place. Les traitements feront toujours l’objet d’une évaluation stricte, garantissant la sécurité des patients, des médecins et des hôpitaux.
Ce n’est pas une réponse directe à Trump, mais cette réforme tombe à point nommé. Elle montre que la Belgique veut rester un hub pharma stratégique en Europe, malgré les incertitudes géopolitique.