La Belgique doit réduire ses dépenses publiques “inefficaces”
Une réduction des dépenses publiques “inefficaces” et une réforme du cadre budgétaire contribueraient à garantir la viabilité des finances publiques, ressort-il de la dernière étude économique de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) consacrée à la Belgique.
“Le ratio dette publique/produit intérieur brut, qui était déjà l’un des plus élevés de l’OCDE avant la pandémie, devrait atteindre 110% en 2025” en Belgique, prévient l’organisation dans un communiqué. Celui-ci devrait continuer d’augmenter en l’absence de mesures d’assainissement, d’autant plus que les coûts liés au vieillissement démographique et les exigences liées à la transition climatique exerceront des tensions supplémentaires sur les budgets futurs.
Pour pallier cette problématique, l’organisation recommande l’élaboration d’une stratégie d’assainissement crédible, dont l’une des mesures serait l’amélioration de l’efficience des dépenses publiques.
« Solutions » proposées
“Procéder à des examens des dépenses peut aider à identifier les gains d’efficience, avec des objectifs économiques clairs et des mesures de suivi“, analyse l’organisme. “Il sera essentiel d’œuvrer à accroître les taux d’emploi pour relever les défis budgétaires, soutenir la croissance économique et réduire les écarts de taux d’activité, notamment pour les seniors et les travailleurs peu qualifiés.”
Dans son étude, l’OCDE pointe également les résultats des entreprises, notamment dans le secteur des PME, qui pâtissent des lourdeurs administratives et des pénuries de compétences. Elle préconise, entre autres choses, l’adoption d’une stratégie à l’échelle de l’ensemble de l’administration afin de réduire les coûts administratifs, mais aussi de faciliter l’accès des petites entreprises à la formation. “Encourager et aider les femmes entrepreneures permettrait de libérer un surcroît de potentiel dans le secteur des PME”, est-il encore indiqué dans le communiqué.
Enfin, l’OCDE invite la Belgique à “accélérer sensiblement la réduction de ses émissions”, en fixant “des objectifs climatiques plus contraignants” et en améliorant la coordination des politiques climatiques entre les différents niveaux de pouvoir.