Journée d’action nationale : le point sur les perturbations à attendre mardi à Bruxelles

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Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues dans les rues de Bruxelles mardi, à l’appel du front commun syndical, pour une “manifestation nationale” ou “marche nationale des carrières” contre diverses mesures décidées par le gouvernement fédéral “Arizona” (MR, Les Engagés, N-VA, Vooruit et CD&V).

Les revendications portées par les trois grands syndicats (CSC, FGTB et CGSLB) sont principalement socio-économiques et vont d’emplois de qualité à des pensions justes en passant par la sécurité d’emploi. Le courroux du front commun syndical porte notamment sur la réforme des pensions portée par le gouvernement Arizona, l’extension des flexi-jobs et la baisse des rémunérations pour le travail de nuit. Les syndicats espèrent une mobilisation massive lors de cette journée d’action nationale à l’instar de la manifestation de novembre 2014 qui avait réuni quelque 100.000 personnes.

Enseignants et syndicats

Alors que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles vient d’annoncer des économies tous azimuts, des enseignants de tout le pays sont aussi attendus en nombre dans les rues de la capitale mardi, sans que l’on sache pour l’heure quelles en seront les conséquences dans les classes.

Les syndicats, fédérations et travailleurs des arts francophones et néerlandophones participeront aussi à la mobilisation nationale. Les artistes manifesteront plus particulièrement contre une mesure prévoyant que leur statut ne soit pris en compte qu’à concurrence de 20% de leur carrière dans le calcul de leur pension.

Les manifestants sont appelés à se rassembler à partir de 10h00 près de la Gare du Nord avant de s’élancer vers 10h45 en direction de la gare du Midi. Des prises de parole des syndicats et de la société civile sont prévues avant le départ du cortège.

L’action en front commun syndical charriera son lot de perturbations aux quatre coins du pays.

Le rail et les transports en commun

  • La SNCB mettra en service douze trains supplémentaires à destination de Bruxelles mardi matin. Ceux-ci partiront de différentes gares à travers le pays. La société ferroviaire s’attend à un afflux important de voyageurs en raison de la manifestation syndicale.
  • Les trains supplémentaires sont déjà indiqués dans le planificateur de voyage. Les trains circuleront normalement, car les syndicats ferroviaires n’ont pas déposé de préavis de grève.
  • Des perturbations sont toutefois à prévoir en ce qui concerne les autres sociétés de transport, telles que le TEC, De Lijn et la STIB.

Les aéroports

  • Le fonctionnement des aéroports sera aussi touché par le mouvement de grogne: aucun vol passagers ne décollera mardi à Brussels Airport et à Charleroi, ce sont tous les vols au départ et à destination de l’aéroport wallon qui seront annulés.

Les commerces

  • Dans le secteur du commerce, où règne une concurrence féroce qui pèse sur les conditions de travail, le front commun syndical a en effet appelé les travailleurs de ce secteur à la grève, selon un communiqué publié par la FGTB, la CNE et la CGSLB. Les organisations encouragent également les clients à faire une grève de la consommation ce jour-là, donc à ne pas faire leurs courses, en signe de solidarité avec les travailleurs.
  • Il s’agit d’une attaque totalement irresponsable et incompréhensible contre les milliers de PME et d’indépendants du secteur“, réagit le SNI, la qualifiant de “pur sabotage de l’économie locale”. Les demandes du front commun “sont des gifles pour tous les commerçants qui se battent jour après jour pour maintenir leur activité et faire face à la hausse des coûts et à la baisse du pouvoir d’achat”.
  • “Une journée d’action nationale cause déjà suffisamment de dégâts. Un appel supplémentaire délibéré à ne pas se rendre dans les commerces est tout simplement destructeur et totalement inacceptable!”, fulmine le Syndicat.

Mais aussi…

  • Au-delà du mouvement syndical, une partie de la société civile battra le pavé dans les rues de Bruxelles. Plusieurs organisations (Nature & Progrès, le Réseau des GASAP, Terre-En-Vue, Humundi et l’UNAB), réunies sous la bannière “Pour notre santé et celle de la Terre”, manifesteront ainsi pour “une alimentation bio, locale et solidaire”.

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