Le 14 octobre, les syndicats espèrent rejouer la grande mobilisation d’il y a dix ans. En 2014, plus de 100.000 manifestants avaient envahi les rues. Cette fois encore, la FGTB, la CSC et la CGSLB espèrent une démonstration de force capable de faire vaciller le gouvernement Arizona.
Les syndicats belges s’apprêtent à descendre massivement dans la rue le 14 octobre, à l’occasion d’une journée d’action nationale qu’ils espèrent historique.
Ils espèrent réitérer le succès de 2014, où plus de 100.000 personnes avaient répondu présentes et avaient manifesté contre les mesures du gouvernement d’alors.
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En ligne de mire : le gouvernement Arizona
La manifestation nationale de mardi prochain vise à dénoncer la politique menée par la coalition Arizona (MR, Les Engagés, N-VA, Vooruit et CD&V). « Nous attendons beaucoup de monde. De tous les secteurs et de nombreuses organisations différentes, comme en 2014 », a déclaré Thierry Bodson, président de la FGTB.
En 2014 déjà, la Belgique avait connu une vague de protestations d’ampleur contre le saut d’index et les politiques d’austérité. Dix ans plus tard, le contexte a changé, mais les revendications restent proches : défense du pouvoir d’achat, protection des retraites et lutte contre la précarisation du travail.
Un timing symbolique
La date du 14 octobre n’a pas été choisie au hasard. Ce jour-là, le Premier ministre Bart De Wever doit prononcer au Parlement son discours sur l’état de l’Union. Les syndicats veulent faire coïncider la voix de la rue et celle de la tribune politique.
Ils espèrent même être reçus par le chef du gouvernement après la manifestation. « Ce sera un signal fort, si fort que le gouvernement devra l’entendre. À l’instar de 2014, nous espérons pouvoir faire part des préoccupations et des attentes de la population lors d’un entretien avec le Premier ministre », a insisté Thierry Bodson.
Des revendications classiques, une colère renouvelée
La FGTB, la CSC et la CGSLB manifesteront côte à côte pour exiger des salaires équitables et des pensions justes. Parmi leurs inquiétudes : la réforme des pensions préparée par le gouvernement, l’extension des flexi-jobs à de nouveaux secteurs et la réduction des rémunérations pour le travail de nuit.
Autant de dossiers qui nourrissent la colère des syndicats et rappellent, pour beaucoup de militants, le climat social de 2014. Près de dix ans plus tard, la nostalgie de 2014 sert de carburant à la colère syndicale.