Hedebouw: “Il y a un signal social de l’électeur. On ferait bien d’en tenir compte”
Les électeurs ont aussi exprimé des préoccupations sociales le 9 juin, dont il faudra tenir compte, a averti mardi le président du PTB, Raoul Hedebouw, à son arrivée au Palais royal où il a été reçu en audience par le Roi.
Si le PTB a reculé dimanche en Wallonie, il a en revanche progressé à Bruxelles et en Flandre. “Il y a un signal social de l’électeur. On ferait bien d’en tenir compte et de ne pas mettre de côté les partis qui ont gagné aussi aux élections. Le PTB est le quatrième parti national, le troisième parti francophone”, a souligné le président des communistes.
Le PTB estime qu’il a un rôle à jouer dans la formation d’un prochain gouvernement, éventuellement par un “soutien de l’extérieur”, même si la perspective d’une alliance penchant à droite avec le MR et la N-VA rend ce scénario peu vraisemblable. “La probabilité de créer une majorité avec le PTB n’est pas très élevée, c’est vrai (…) Pour nous les priorités sociales doivent être au cœur des négociations. Le résultat des élections montre aussi qu’il y a eu des victoires à gauche. La gauche n’a jamais été aussi forte en Flandre. Ce n’est pas parce que le PS et Ecolo ont bu la tasse qu’il n’y a pas de priorités de gauche à prendre en compte“, a ajouté M. Hedebouw.
La campagne électorale a souvent été très dure entre le PS et le PTB et n’a jamais pris le chemin d’un front alliant socialistes et communistes. Ces derniers se montrent sévères à l’égard des choix du PS, y compris la décision annoncée lundi de siéger dans l’opposition à tous les niveaux. “Le PS confirme son attitude envers le PTB. Il avait fermé la porte durant la campagne électorale au PTB. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les Engagés ont monté: le PS a dit ‘votez Engagés, c’est un vote utile’. Les partis de gauche doivent remettre en cause leur tactique suivie durant la campagne électorale”.