Hausse des carburants : faut-il réintroduire le système de cliquet inversé ?
Les prix des carburants s’envolent. Faut-il, dès lors, réintroduire le système de cliquet inversé tant que les prix de l’énergie continuent d’atteindre des sommets ? L’organisation de mobilité Touring est pour.
Réintroduire le système de cliquet inversé tant que les prix de l’énergie continueront à atteindre des sommets est important pour continuer à stimuler le pouvoir d’achat, estime l’organisation de mobilité Touring.
Le système de cliquet inversé permet de réduire les accises sur les prix des carburants dès qu’ils dépassent un seuil donné.
“Près de six millions d’automobilistes dans notre pays pourraient ainsi maintenir le coût de leurs déplacements à un niveau raisonnable et réalisable“, avance Touring.
Selon les chiffres de la Fédération pétrolière belge, nous payons aujourd’hui en Belgique environ 1,7540 euro/litre pour l’essence et le diesel. Il s’agit d’un nouveau prix record. Il y a un bon mois, un litre de diesel coûtait 1,6210 euro et un litre d’essence 1,6100 euro, tandis qu’en août, nous faisions encore le plein à 1,5750 euro/litre pour le diesel et à 1,5220 euro/litre pour l’essence.
“Un gain pour l’Etat socialement et économiquement injustifiable”
Cependant, le gouvernement gagne plus grâce aux prix élevés des carburants : non seulement les accises plus élevées font entrer plus d’argent dans les caisses de l’État, mais la TVA supplémentaire profite également aux autorités, pointe Touring.
Selon le club de mobilité, ce gain plus élevé est socialement et économiquement injustifiable. “Comme l’électricité et le gaz, le diesel et l’essence sont un besoin fondamental pour de nombreuses personnes. Le prix élevé des carburants oblige donc les gens à économiser sur d’autres dépenses. Et cela est préjudiciable pour l’économie belge. Surtout dans le contexte de la reprise économique qui fait suite à la crise actuelle. La mobilité automobile doit rester démocratique”, déclare-t-il.
Introduit pour la première fois en 2004
Le système de cliquet inversé a été introduit pour la première fois dans notre pays en 2004, en raison de la hausse des prix du carburant. Il entrait en vigueur lorsque le prix maximum du diesel dépassait 1,5 euro par litre et celui de l’essence 1,7 euro par litre. Depuis lors, le système s’est éteint en silence, bien qu’une réintroduction ait été annoncée à plusieurs reprises, relève Touring.
Outre cet appel au gouvernement, le club de mobilité conseille aux Belges d’adapter leur comportement au volant pour réduire leur facture de mobilité. Il recommande ainsi de limiter au maximum les trajets courts, de contrôler la pression des pneus ou encore de limiter le luxe superflu (climatisation, chauffage des sièges…). Adopter une conduite écologique permettrait d’avoir une note de mobilité un peu moins salée et d’économiser jusqu’à 390 euros par an, ponctue Touring.