Harris ou Trump ? L’incertitude électorale pèse sur les marchés

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Le dollar et les taux d’emprunt américains sont en nette baisse lundi sur les marchés, tandis que les Bourses font du sur place, avant l’élection présidentielle aux Etats-Unis et la réunion de la banque centrale américaine.

“La course à la Maison-Blanche reste exceptionnellement serrée”, commente Claudia Panseri, cheffe des investissements d’UBS WM France, alors qu’aucun sondage ne parvient à départager les deux candidats à la Maison Blanche, Kamala Harris et Donald Trump. “Le pire scénario possible pour les marchés serait un résultat trop serré et contesté” par l’un des deux candidats, selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

“À court terme, une victoire de Kamala Harris pourrait soulager les bons du Trésor et les marchés internationaux, tandis qu’une victoire de Donald Trump pourrait avoir une plus grande résonance – et pas nécessairement dans le bon sens – pour l’euro et les marchés européens, en raison de la menace des droits de douane”, détaille l’analyste.
Donald Trump a promis des droits de douane de “plus de 10%” sur toutes les importations, ce qui lui permettrait de financer une large baisse d’impôts. “La baisse des probabilités au cours du week-end d’une victoire de Donald Trump a déclenché un mouvement de vente sur le dollar” lundi, commente Kelvin Wong, analyste d’Oanda.

Des droits de douane de plus de 10%

Le billet vert reculait de 0,65% face à la monnaie unique, à 1,0906 dollar pour un euro vers 12H45 GMT (13H45, heure de Bruxelles). Le rendement des emprunts d’Etat à 10 ans ressortait à 4,28%, contre 4,38% à la clôture vendredi. Son équivalent à échéance deux ans, le plus sensible aux évolutions de politique monétaire, s’établissait à 4,16% contre 4,21%. Par ailleurs, le vainqueur de la présidentielle ne sera sans doute pas encore connu lorsque débutera la réunion du comité monétaire de la Fed mercredi matin. Il ne le sera peut-être pas non plus lorsqu’elle s’achèvera jeudi à la mi-journée, et que le président de l’institution, Jerome Powell, tiendra sa conférence de presse.

Une coupe d’un quart de point de pourcentage est majoritairement attendue, ce qui ferait tomber les taux directeurs de la Fed dans la fourchette de 4,50-4,75%. Une première baisse des taux avait été décidée en septembre, pour la première fois depuis mars 2020, d’un demi-point de pourcentage directement. Face à ces deux rendez-vous majeurs, “les autres événements de la semaine seront insignifiants”, conclut Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.

Les cours du pétrole montent lundi, poussés par l’annonce de l’extension des coupes volontaires de production de pétrole de huit membres de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et les incertitudes géopolitiques. Vers 12H45 GMT (13H45, heure de Bruxelles), le prix du baril de Brent de la mer du Nord progressait de 2,75%, à 75,11 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), gagnait 2,96% à 71,55 dollars.

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